En attendant la sortie de son nouvel opus, Jalal Eddine, Hassan Benjelloun offre un film intimiste avec Habiba. Ce long-métrage, avec le tandem Abdelfettah Nguadi et Fatima Zahra Baladi, est projeté dans les salles de cinéma du Maroc depuis ce mercredi 28 décembre 2022.
«C’est une histoire d’amour, née durant le confinement sanitaire», a dévoilé le cinéaste, dans une déclaration pour Le360, en marge de l’avant-première, hier mardi 27 décembre au Megarama de Casablanca.
Hassan Benjelloun précise que son film parle du confinement de manière générale. «Celui du handicap et de la pauvreté intellectuels, entre autres…». Le musicien Abdelfettah Nguadi considère que le confinement est une situation qui lui est familière et que l’épidémie du Covid 19 n’a rien changé à la donne. «Je suis confiné à vie, depuis que j’ai perdu la vue à l’âge de 5 ans», avoue-t-il.
Le script de Habiba a été écrit en binôme. C’est ce qu'explique Hassan Benjelloun. «J’ai pensé à Abdelfettah Nguadi avant même d’écrire le scénario. Je lui ai d’ailleurs proposé de nous y mettre à deux», précise le cinéaste qui se lance dans des films plus intimistes.
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Le musicien revient sur le cheminement de la collaboration: «C’était en 2020. Il m’a proposé de travailler sur l’idée du film, où je raconte quelques bribes de ma vie et ma relation avec la musique et avec cette étudiante qui viendra vivre avec moi durant le confinement».
Pour sa part, la comédienne, Fatima Zahra Baladi, qui partage l’affiche avec Abdelfettah Nguadi, se dit très heureuse d’avoir joué dans ce film. «C’est un rôle très différent de ceux que j’ai l’habitude de jouer. J’y interprète le personnage d’une fille qui subissait un confinement culturel et elle se lie à son enseignant de musique…».
Habiba a remporté le prix du meilleur scénario le 4 décembre dernier lors de la 2e édition du Festival du film francophone du Caire.