Ingénieur et économiste de formation, Fouad Laroui était prédestiné à une brillante carrière d’ingénieur mais est pourtant devenu écrivain, lui qui parle des livres avec tant de ferveur et de passion, visiblement heureux d’être un homme libre, un homme de lettres dévoué à l’enseignement. Ses écrits ont obtenu un franc succès auprès du public et de la critique, recevant de nombreuses distinctions.Finaliste du prix Jean Giono, évènement prestigieux de la rentrée littéraire, qui distingue chaque année un roman de langue française possédant un vrai talent de "raconteur d'histoires", Fouad Laroui, conteur charmeur à la plume aiguisée qui met au jour tous les clichés et s’attaque à toutes les formes de l’ineptie et de l’arbitraire qui pèsent sur le Maroc sans se départir de son ironie mais aussi de sa bienveillance, s’est vu décerner, ce jeudi 16 octobre, le premier prix pour son roman "Les tribulations du dernier Sijilmassi", après un coude à coude serré, dans le dernier carré, avec Pauline Dreyfus, Adrien Bosc et Mathias Menegoz.Laroui est un auteur sans fioriture, et c'est ce qui visiblement a dû séduire le prestigieux jury du Giono, composé de Sylvie Giono Durbet, Pierre Bergé, Paul Constant (membre de l'académie Gancourt), Frédéric Vitoux et Erik Orsenna (membre de l'académie française), en plus de Gilles Lapouge, Pierre Pain, Franco-Maria Ricci et Yves Simon. Ils ont voté à l'unanimité en faveur de l'oeuvre de Fouad Laroui. Dans une déclaration émouvante et empreinte de sens, Pierre Bergé s'est dit heureux de remettre ce prix à un Marocain, et d'ajouter : "Le Maroc est le pays où je mourrais ou du moins mes cendres y seront dispersées". Et de conclure: "nous vous remettons ce prix, parce que nous avons trouvé le livre épatant".
Par Ouardigh Rahmouna
Le 16/10/2014 à 11h16