Portant le flambeau après Alan Parker, Martin Scorcese, John Borman, Milos Forman, Jean Jacques Annaud, c'est un jury fort et diversifié qui présidera aux destinées de l'Etoile d'or de la prochaine édition du Festival de Marrakech du 4 au 12 décembre, mené par celui que l’on ne présente plus: Ford Copolla. légende vivante du cinéma, affiche une simplicité et une humilité rares dans le monde du 7ème Art. Il portera les vastes horizons du cinéma jusque dans les tribunes des membres du jury composé de personnalités reconnues dans le monde entier.
Du Japon, Naomi Kawase, à l'Amérique, en passant par l'Inde avec Richa Chadda, l'Ukraine représentée par Olga Kurylenko, le Danemark par Thomas Vinterberg, la Hollande par Anton Corbijn, la France par Jean-Pierre Jeunet, l'Italie par Sergio Castellito et le Maroc, dignement représenté par l'actrice Amal Ayouch, intègrent le panel des membres du jury international du festival. Une diversité portée par des choix de profil artistique de haut niveau, confortant le positionnement du festival qui reste ouvert sur le monde professionnel et cinéphile, tout en étant attaché à son environnement social et culturel.
"Godfather", "L'Idéaliste", "Peggy Sue s'est mariée", "Tetro", "Apocalypse Now", "Dracula", "Conversation secrète" et, plus récemment, "L'Homme sans âge" , Francis Ford Coppola a l'humilité à la mesure de son génie. Cette légende fait partie de la nouvelle Hollywood qui va réformer le cinéma américain à la fin des années 60. Ce pionnier a précocement été sous les feux de l'actualité, glanant son premier oscar à 31 ans, pour le scénario de "Patton". Il décrochera, ensuite quatre statuettes et deux Palmes d'or pour "Conversation secrète", en 1974, et "Apocalypse now", en 1979.
Criblé de dettes, il a été contraint de s’effacer de la scène pendant dix ans pour finir d’éponger près de trente millions de dollars de dettes provoquées par une tentative vouée à l’échec de monter un studio à San Francisco, au début des années 80. Son projet titanesque, "Megalopolis", ambitieux film sur l’utopie ne verra peut-être jamais le jour en raison de son budget. En 1992, "Dracula" lui permet de renouer avec le sacre. Dans les années 2000, il se consacrera principalement à la production des films de sa fille Sofia. Francis Ford Coppola est à la tête d’une véritable descendance de cinéphiles: son fils Roman est réalisateur et ses neveux Nicolas Cage et Jason Schwartzmann mènent tous deux des carrières jalonnées de succès.