«Big Data Djihad», c’est une histoire d’amour vache, de réseaux sociaux HS, des émotions édulcorées, un Dieu qui ne compte que les larmes des femmes, un monde «qui pue la merde» car peuplé de «trous de balles». Dans un registre cru, Hicham Lasri dépeint donc une humanité enracinée dans la peur, qui fait le sel du monde moderne.
Le360 vous convie à découvrir les bonnes feuilles d’un roman décrivant un anti-héros génial, qui casse Internet pour punir une influenceuse qui l’a quitté, sans que toutes les polices du monde ne parviennent à savoir ni comment, ni pourquoi.
Je suis face à mon Ilse Koch, elle me fracasse avec la violence de son charme et me brutalise avec les rafales de ses yeux fardés pour rivaliser chaque nuit avec les étoiles.
- On reprend ?
I am doomed! Elle fait semblant de ne pas entendre le carambolage des battements de mon cœur distrait qui cesse de tenir la cadence... Au milieu de ma débandade, Ilse Koch affiche une expression de sympathie platonique.
Les autres agents de la CIA ont rejoint la brume de l’oubli, loin derrière sa silhouette fine et appétissante. Ma montre s’est arrêtée, je ne sais pas quelle heure il peut être ?- 22h... Tu as un engagement ailleurs ?- Non, je suis célibataire... Personne ne m’attend !- Il ne fallait pas dire ça à des experts de la disparition des corps... Surtout à celui qui ressemble à une tête de mort.- Totenkopf ?- Oui, c’est ça... Un peu d’imagerie iiie
Reich... Il fallait quand même un Point de Godwin à cette histoire...- C’est compliqué de trouver des noms intéressants pour chaque personnage !- Tu me la joues méta ?- Non, je ne joue pas... C’est sérieux !- Je comprends... J’aime les gens qui réussissent à partager leurs rêves... J’ai lu que tu es un génie... Tu es sur le point d’inventer un truc que tout le monde veut s’arracher sans même savoir ce que c’est... Tu sais... le marketing... tu sais ce que c’est...- Si vous m’avez kidnappé pour me soutirer un secret industriel... c’est râpé...
Elle me regarde avec détachement, presque surprise par mon soubresaut. Stratégie débile. Elle se drape dans un silence à l’obésité morbide. Je suis foutu ! D’une résistance sporadique, je bascule en guerre. Je voudrais m’abîmer dans une vie de plaisir avec cette déesse...
Elle lit en moi avec un certain ennui... Elle devine mes idées et écarte ses jambes comme pour déployer tous ses plis pour un assaut décisif. J’ai attiré sur moi la foudre et je vais en être frappé... Elle glisse sa main dans ses cheveux et je sens crépiter la charge électrique...