Hicham Kabbaj, directeur artistique du Festival d’Essaouira Gnaoua et Musiques du Monde, a présenté la programmation avec en ouverture deux grands maîtres aux styles très différents: le Marocain Hamid El Kasri et l'Afghan Humayum Khan. Professeur aux Etats-Unis, Humayum, qui joue de l’harmonium, est très influencé par la musique indienne et pakistanaise. Il sera accompagné lors de son concert par une danseuse derviche, pour un petit voyage en Turquie.
Un grand nom du continent africain sera présent, l’un des meilleurs batteurs actuels, Tony Allen. Ancien directeur artistique de Fela Kuti, le maître incontesté de l’afro- beat, il sera en résidence avec le maâlem Mohamed Kouyou. Cette fusion entre le gnaoui et le batteur de légende promet de bons moments.
Pur produit du jazz américain, Kenny Garrett - quarante ans de carrière au compteur -, se produira aux côtés du Maâlem Hassan Boussou, grand maître gnaoui. Une fusion dont Hicham Kabbaj tient à préciser les contours : «Il y aura beaucoup de spontanéité, moins de préparation. C’est clair, il y aura de la qualité au rendez-vous».
Autre fusion attendue, celle qui réunira Maâlem Mustapha Baqbou et Mikkel Nordso Band qui s’étaient déjà rencontrés il y a vingt ans à Essaouira. Un album est né de ce travail en commun. A Essaouira, on aura la chance de découvrir ces deux décennies d’échanges musicaux.
Côté Maâlems, Jauk (71 ans), ancien membre du groupe Ahwach est l’un des pionniers de la musique gnaouie. Il proposera une fusion avec Aziz Baqbou. Maâlem Mahmoud et Karim Ziad seront en clôture du festival. Pour les solos, que du lourd : Hindi Zahra, Barry Maroc, Mehdi Massouli, Darga, Diapa Zone…
Pour finir, un coup de cœur: Marcus Miller explique dans cette vidéo comment il a introduit le gambri dans ses sonorités.