Le Chœur de Chambre du Maroc est à géométrie variable, changeant de configuration selon le répertoire qu’il interprète. Composé d’une vingtaine de choristes, il est dirigé par Amine Hadef, qui a étudié la direction de chœur auprès de Nicole Corti à la Maîtrise de Notre-Dame de Paris et qui s’est produit sous la baguette de grands chefs internationaux, tels que Philippe Herreweghe et Louis Langrée.
Le chœur invite à un voyage musical séraphique. L’on fait également un grand écart temporel, allant de la Renaissance à nos jours grâce aux différents répertoires joués. Chaque voix est plaisamment modulée, chaque détail compte.
Amine Hadef, qui est actuellement organiste titulaire de la cathédrale Saint-Pierre de Rabat et de l'église Notre-Dame de Casablanca, explique que la création du Chœur de Chambre du Maroc remonte à fin 2019, tout juste avant la pandémie.
L’émergence du Covid-19 au Maroc, mais aussi dans le monde, a poussé de nombreux chanteurs, notamment ceux d’origine française, à retourner dans leurs pays. D’autres se sont arrêtés. Une petite pause s’est donc imposée, explique le natif de Casablanca.
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«J'ai alors recréé ce chœur, tel qu'il est maintenant, il y a presque un an. Nous nous sommes produits pour la première fois à l’occasion du 100e anniversaire de la cathédrale Saint-Pierre de Rabat, et nous avons enchaîné ensuite avec un concert à Casablanca. Nous avons également eu la chance de prendre part au spectacle d’ouverture du Festival de Fès des musiques sacrées du monde en interprétant un répertoire de chants sacrés au moment d’un mapping dédié à la cathédrale Notre-Dame», ajoute-t-il.
Pour reconstituer le Chœur de Chambre du Maroc, Amine Hadef a fait appel à de nombreuses personnes de divers horizons. Le groupe compte ainsi en majorité des chanteurs marocains, mais également français et subsahariens provenant d’univers musicaux multiples. Ils sont auditionnés, sélectionnés avec soin et formés par la suite vocalement.
«C'est une chance inouïe de pouvoir défendre ce répertoire extrêmement difficile au Maroc, n’étant pas accompagné d'instruments. Le chœur se suffit à lui-même. Cela demande également une exigence harmonique, une justesse et une écoute très précise. Cela demande aussi une flexibilité dans le timbre et une malléabilité de la voix», fait-il observer.
Sopranes, altos, ténors et basses prennent plaisir à performer auprès d’Amine Hadef. Provenant tous d’univers musicaux différents, ils chantent avec passion, ferveur et émotion.










