Casamémoire sans locaux, le cri du cœur de Mohamed Tangi

Mohamed Tangi, membre de l'association Casamémoire. Brahim Taougar le360

À quelques jours du lancement de la 14ème édition des Journées du patrimoine de Casablanca, un cri du cœur vient rappeler une réalité troublante: l’association Casamémoire, pilier de la sauvegarde du patrimoine casablancais, ne dispose toujours pas de locaux propres. Une situation révélée publiquement par l’un de ses membres, Mohamed Tangi, lors d’une conférence de presse.

Le 15/05/2025 à 15h04

Collectionneur passionné et membre actif de Casamémoire, Mohamed Tangi a profité de la conférence de presse de présentation de la 14ème édition des Journées du patrimoine de Casablanca, organisée le 5 mai à l’espace du Sacré-Cœur, pour lancer un vibrant appel aux autorités locales.

À la surprise du public présent, il révèle que l’association, fondée en 1995 et engagée depuis trente ans dans la défense du patrimoine de la métropole, ne dispose toujours pas de siège officiel.

«Je lance un appel aux responsables de la ville pour qu’ils mettent à notre disposition un des nombreux locaux vacants, afin que nous puissions enfin installer nos bureaux», déclare-t-il, visiblement ému.

En attendant une réponse des autorités, Casamémoire continue d’exister grâce à la générosité d’une amie de l’association, qui lui prête depuis plusieurs années un appartement situé boulevard Lalla El Yacout. Une information confirmée par Rabéa Ridaoui, ancienne présidente et membre actuelle du bureau.

Ce rappel, formulé à la veille d’un événement majeur pour la ville, souligne une fois de plus la précarité dans laquelle évoluent de nombreuses structures de la société civile au Maroc, malgré leur rôle essentiel dans la valorisation de la mémoire collective.

Par Qods Chabâa
Le 15/05/2025 à 15h04