Cette fois, pas d’infirmiers ou de brancardiers parmi les personnages mais les salariés d’une compagnie aérienne low-cost, Flywingz, dont le pilote «le plus incompétent de toute l’histoire de l’aviation française», dixit Jamel Debbouze, au sujet du personnage de Ramzy Bedia... ou encore des hôtesses de l’air, chef de cabine et steward incarnés entre autres par Camille Chamoux, Tristan Lopin et Brahim Bouhlel.
Le choix de l’aéroport comme terrain de jeu «nous a paru évident», a expliqué l’humoriste lors d’une conférence de presse au festival Canneseries, où la sitcom «Terminal» a été projetée en ouverture vendredi, deux semaines avant son lancement sur la chaîne cryptée le 22 avril. «C’est un lieu de passage où toutes les origines, toutes les générations se croisent, toutes les classes sociales, c’est vraiment un carrefour», a-t-il ajouté.
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Comme pour «H», les 12 épisodes de la série, d’une vingtaine de minutes, ont été tournés devant un public de 150 personnes dont on entend les rires à chaque réplique, dans la pure tradition des sitcoms (comédie de situation) inventées il y a plus de 70 ans aux États-Unis, avec leurs décors et personnages récurrents.
Un genre dans lequel Jamel Debbouze, marqué par son expérience dans «H», rêvait d’embarquer à nouveau. «C’est un peu du théâtre filmé. Pour un comédien, c’est extraordinaire parce qu’on a un retour du public. C’était un rêve un peu inaccessible» mais Canal+ l’a «rendu possible», s’est réjoui le réalisateur, qui apparaît aussi dans la série dans la peau d’un chef de la sécurité accro au taser.
«C’était un gros challenge d’un point de vue technique, artistique aussi», a fait valoir son co-réalisateur, Mohamed Hamidi. «Ce qui est intéressant avec une sitcom, pour nous», c’est qu’elle «se trouve pile au centre» des deux disciplines que sont le cinéma et la scène, a-t-il ajouté.
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Très drôle, la série a été co-écrite notamment par les scénaristes de «Validé», Xavier Lacaille («Parlement») et Giulio Callegari, ou encore Clémence Dargent («Ovni(s)», «Bis Repetita»). Reste à voir si le public est prêt pour le retour du format traditionnel de la sitcom, disparu de la production française à peu près en même temps que la fin de «H», en 2002.