Malgré la pandémie du Covid-19, l’IMA maintient ses projets et prépare plusieurs évènements phares dont le plus important sera celui prévu à l’automne prochain. Il s’agit d'une exposition sur l’histoire plurimillénaire des juifs d’Orient et dans le monde arabe. Une première mondiale, a confié Jack Lang, dans un entretien à la MAP.
Pour assurer la pleine réussite à ce grand évènement, l’Institut du Monde Arabe a sollicité "un très grand nombre de pays pour [des prêts] d'œuvres, de documents et de vestiges de toute première qualité", a indiqué le président de l’institut.
"Il va de soi, évidemment, que le Maroc sera très présent à l’intérieur de cet évènement sur l’Histoire des juifs. On sait à quel point le judaïsme marocain est un judaïsme original, singulier, et a profondément marqué la culture et la vie marocaine", a souligné Jack Lang, pour lequel il y a une exception marocaine, qui revendique, selon lui, la diversité de ses influences culturelles et intellectuelles, et met en valeur tous les héritages culturels et spirituels du pays.
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"Le Maroc est une exception. Je me réfère au fameux préambule de la Constitution marocaine où il est rappelé que le Maroc revendique parmi ses différents héritages, l’héritage hébraïque. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a récemment annoncé la création à Fès d’un musée du judaïsme. Le Souverain marocain a encouragé de nombreux chantiers de restauration et de préservation du patrimoine juif (synagogues, cimetières…). De même, parmi les mesures très remarquables prises par le Maroc, celle d’introduire l’histoire du judaïsme marocain dans les manuels scolaires. Tout cela constitue une source de réjouissance pour tous ceux qui croient à la pluralité des cultures et des croyances. C’est formidable!", s’est félicité Jack Lang.
"Donc, cet évènement de l’automne 2021 sera un évènement qui aura un rayonnement mondial et le Maroc y occupera une place éminente", a assuré le président de l’IMA, tout en révélant que différentes caractéristiques du judaïsme marocain seront présentées au cours de cette exposition.
"Il y aura évidemment Fès, Essaouira et toutes les villes marocaines seront au rendez-vous de cet évènement dédié à l'histoire plurimillénaire des juifs d’Orient", a-t-il déclaré.
Jack Lang affirme que l’IMA poursuivra sa stratégie et ses projets demeurent très nombreux, malgré la pandémie du Coronavirus: "certes, l’IMA a été obligé à plusieurs reprises de fermer ses portes au rythme des exigences dictées par les autorités sanitaires, mais en même temps, nous avons pleinement utilisé les réseaux et internet et nous avons pu à différentes reprises propager nos activités, des conférences, des débats, des rencontres avec des écrivains, des concerts… Et toutes les manifestations qui caractérisent la vie même de l’IMA".
"Nous sommes présents en permanence sur internet et les retours que nous recevons de différents pays, de France aussi montrent que ces activités artistiques et culturelles transmises par le système digital obtiennent un grand succès", s'est-il félicité.
Les projets de l’IMA sont très nombreux. "D’abord, nous attendons la fin de cette période pour ouvrir au public notre exposition du début d’année dédiée aux grandes divas du monde arabe: Oum Kelthoum, Fayrouz, Warda et beaucoup d’autres".
"Ce sera un évènement assez marquant qui mettra en valeur ce que ces divas ont apporté à la vie artistique aujourd’hui encore et ont permis aux femmes de mener leur combat pour l’émancipation. Ce sera un évènement, je l’espère, assez marquant".
"Peut-être [que] l’ouverture [de cette manifestation] se produira en mars ou en avril prochains", a-t-il supposé, affirmant que "l’exposition est prête. Elle n’attend qu’une seule chose, le feu vert des autorités sanitaires pour être ouverte au public".
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Concernant de l’enseignement de la langue arabe qui est l’une des caractéristiques de l’IMA, Jack Lang, qui est l’auteur d’un essai sur ce propos, "La langue arabe, trésor de France", affirme que cet enseignement est assuré avec "beaucoup de succès auprès des petits comme des grands".
"Nous n’avons pas interrompu notre enseignement de la langue arabe que nous poursuivons par les méthodes que nous permettent les technologies contemporaines", s’est-il félicité.
Enfin, le président de l'IMA a dit toute son impatience de se rendre au Maroc le plus tôt possible: "mon rêve est de revenir au Maroc, renouer avec mes amis et mes connaissances, une fois la fermeture des frontières levée", a-t-il affirmé.
