Je suis en colère. Je pense que nous sommes tous en colère de voir comment des individus sont en train d’installer en France et en Europe une nouvelle guerre des religions. On sait combien ça dure et comment ça se termine. Mal, très mal.
Entrer dans une église, une maison de Dieu, un lieu de paix et de fraternité et y commettre le pire des crimes, égorger un prêtre, un homme âgé et laisser pour morte l’autre personne, c’est ouvrir les vannes d’une guerre. C’est une guerre déclarée à la chrétienté en ce moment où le pape réunit la jeunesse à Cracovie dans un esprit de paix et d’une spiritualité essentielle.
Ces individus ont offert leur vie à Daech en accomplissant le crime innommable. Daech est devenu une entreprise de destruction et de mort occupant le présent et le futur. Tout a été dit sur cette fabrique de la haine et du crime. Mais il reste des zones d’ombre qui, j’espère, seront dévoilées au grand jour. Ainsi on saura qui est derrière et qui finance une armée meurtrière. Il y aurait des Etats, des intérêts, des machinations.
Pour le moment, à la colère succède la peur. Nous avons tous peur. Je pense aux six millions de musulmans qui vivent paisiblement en France et qui, d’une façon ou d’une autre, payeront ces factures funestes. Si demain une mosquée est attaquée et qu’une organisation de défense de l’Occident, décide de venger les victimes en tirant dans le tas, on pourra dire que Daech a réussi à déclencher la guerre des religions.
Il faut réagir, pas mollement en publiant une note de protestation et d’indignation. Il faut que tous les musulmans de France, pratiquants ou pas, de n’importe quelle sensibilité politique, sortent en masse pour refuser cette guerre que Daech cherche à installer partout. Une grande et imposante manifestation silencieuse. Elle serait ouverte à tous. Refuser l’horreur, la dénoncer en marchant. En outre, il est temps que tout le monde participe à la vigilance et que soient désignés tous les suspects, certains sont connus, d’autres se cachent.
Il en va de nos libertés, de nos vies, de la vie de nos enfants. Plus de complaisance, car nous avons affaire à des gens déterminés qui ne reculent devant rien puisque leur vie leur importe peu, parce qu’ils ont décidé de l’offrir à l’entreprise de mort qui poursuit une guerre de longue haleine, qui ne verra pas la fin demain. Car le mal est profond et trop de gens aident et soutiennent cette entreprise, soit par l’argent, soit par des sacrifices de leur propre vie. Que les nombreux services de renseignement publient ce qu’ils savent sur ces gens.
Cette lutte ne peut être menée tout seul. Il faut que tous les Etats concernés concentrent leurs efforts pour mettre fin à cette guerre.
Que les musulmans fassent respecter l’islam et le Coran, sinon, ils deviendront des complices de ces assassins. Il ne suffit pas de dire «ça ce n’est pas l’islam», encore faut-il le démontrer par des actes et par une mobilisation globale.