Lahcen Haddad

La chronique de Lahcen Haddad

Dr Lahcen Haddad est écrivain, stratège et ancien ministre du Tourisme du Maroc. Voix majeure sur le Sahara, les relations euro-maghrébines et les partenariats africains, il apporte une analyse géopolitique affûtée. Professeur et penseur du management, il inspire les leaders sur le changement, l’innovation et la durabilité. Auteur d’ouvrages en quatre langues, il relie politique, université et débat global.

La guerre des terres rares: le monde s’incline devant la Chine
Nous entrons dans l’ère où la technologie a un prix invisible: celui des intrants qui la rendent possible. Terres rares, gallium, graphite, néodyme, lithium… Ces matériaux, longtemps relégués au rang de détails industriels, sont devenus la véritable monnaie stratégique des grandes puissances. Et dans cette guerre de la matière, la Chine détient l’avantage le plus décisif: la maîtrise des procédés.
La Singularité en 2045: promesse de vie prolongée ou cauchemar technologique?
La promesse d’une révolution technologique totale fascine autant qu’elle inquiète. À mesure que l’Intelligence artificielle progresse, certains annoncent l’avènement imminent d’une «Singularité», ce moment où les machines dépasseront l’esprit humain et où la frontière entre l’homme et la technologie pourrait s’effacer. Utopie transhumaniste ou bascule dangereuse pour notre civilisation? Entre visions futuristes et interrogations éthiques profondes, retour sur un débat qui façonnera notre destin en ce XXIᵉ siècle.
Quand l’euphorie mondiale de l’IA vacillera: pourquoi le Maroc doit agir dès maintenant
Alors que l’euphorie mondiale autour de l’intelligence artificielle atteint des sommets, une réalité beaucoup plus délicate se profile derrière les promesses de croissance infinie. L’économie numérique, dopée par des investissements colossaux et des attentes parfois démesurées, repose sur des fondations matérielles fragiles susceptibles de provoquer un choc global. Pour un pays ouvert comme le Maroc, l’enjeu n’est pas de céder à l’alarmisme, mais de préparer avec rigueur les politiques publiques et les stratégies de résilience.
Zohrān Mamdani ou la revanche des diasporas: quand le postcolonial entre à la mairie de New York
Une victoire plus vaste que New York.
Entre Arendt et Rawls: l’autonomie marocaine comme théorie politique de la souveraineté ouverte
Le plan d’autonomie marocain et la redéfinition du droit international à l’ère du réalisme normatif.
Résolution 2025 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara: implications juridiques et diplomatiques pour le droit international
En combinant l’appui politique et la précision juridique, le Conseil de sécurité de l’ONU a transformé le dossier du Sahara d’un différend de décolonisation en une question de gouvernance négociée dans le cadre de la souveraineté nationale. Cela marque la normalisation juridique progressive de la position marocaine.
PLF 2026: la dépense publique à l’épreuve de la réforme
La croissance ne suffit plus: place à l’efficacité et à la responsabilité.
Najib Akesbi, ou la nostalgie d’un Maroc qu’on ne reconnaît plus
L’économiste Najib Akesbi dénonce avec justesse la persistance d’un capitalisme de rente au Maroc. Mais sa lecture du modèle économique national, trop figée et trop globale, occulte les transformations structurelles en cours et manque d’une vision réformiste concrète.
L’heure de vérité pour les établissements publics: conjuguer réforme, rigueur et responsabilité
La circulaire n° MLM 1748 du 7 octobre 2025 du ministère de l’Économie et des Finances introduit une nouvelle approche de gestion des finances publiques au Maroc. Elle met l’accent sur la performance, la transparence et la soutenabilité budgétaire pour renforcer la gouvernance des établissements publics. Cependant, sa mise en œuvre devra relever plusieurs défis, notamment le contrôle des partenariats public-privé, la gestion des risques liés au recyclage des actifs et la préservation de la cohésion sociale face aux ajustements tarifaires.
Fed et taux directeurs: un répit fragile, l’euphorie masque l’incertitude
La Fed a surpris en septembre 2025 en abaissant son taux directeur d’un quart de point, rompant avec la politique de resserrement engagée depuis 2022. Entre espoir d’un souffle nouveau pour l’économie américaine et crainte d’un retour de l’inflation, la décision divise autant à Washington qu’à Wall Street. Ses effets se répercutent déjà à l’international, où l’Europe, la Chine et les pays émergents scrutent l’avenir du dollar, tandis que le Maroc cherche à préserver sa stabilité monétaire.