Tous les articles correspondant à #roman

Billet littéraire KS. Ep. 69. «Ils se sont tant aimés», de Tahar Ben Jelloun, ou l’amour à l’épreuve du temps
Roman des secondes chances et des vies abîmées, «Ils se sont tant aimés» explore la possibilité d’aimer encore quand la jeunesse s’est enfuie et que le passé pèse davantage que les élans. En suivant Lamia et Nabile, qui se retrouvent des années après leur divorce dans une Casablanca moderne mais guindée, Tahar Ben Jelloun signe un récit tendre, grave et lucide, où l’intime devient miroir d’un Maroc urbain traversé par les contradictions sociales, morales et politiques de son époque.
Billet littéraire KS. Ep. 68. «L’homme qui lisait des livres», de Rachid Benzine, ou l’humanité partagée
Au cœur des ruines de Gaza, un photographe français croise un vieil homme qui lit, imperturbable parmi les décombres. De cet instant suspendu naît le récit d’une vie et d’un peuple: Rachid Benzine propose, avec «L’homme qui lisait des livres», un conte philosophique engagé où la mémoire et la littérature deviennent les ultimes remparts de l’humanité.
Casablanca: Rachid Benzine présente son dernier roman, «L’homme qui lisait des livres»
Le 11 novembre, à la librairie Porte d’Anfa, Rachid Benzine présentait à son public marocain son nouveau roman, «L’homme qui lisait des livres», qui vient de paraître aux éditions Julliard. Rencontre.
Billet littéraire KS. Ep. 67. «La joie ennemie», de Kaouther Adimi, ou les mémoires de la décennie noire
Kaouther Adimi livre un récit bouleversant où l’intime se heurte à l’Histoire. À travers une nuit d’écriture face aux toiles de la peintresse algérienne Baya, l’écrivaine convoque les fantômes de son enfance, marquée par la guerre civile en Algérie. Une exploration poignante de la mémoire, de l’exil, de l’art et du choix de la joie comme forme de résistance.
Billet littéraire KS. Ep. 66. «1948. L’enfant et l’histoire du monde», d’André-Jérôme Gallego, ou les passagers du destin
Au croisement de la fiction historique et de la méditation humaniste, le roman d’André-Jérôme Gallego s’ouvre dans un Maroc colonial où un prêtre espagnol et un jeune musulman voient leurs destins se lier. Par le jeu des réminiscences, il ramène le lecteur au voyage tragique du St. Louis, ce navire chargé de réfugiés juifs fuyant l’Europe nazie.
Billet littéraire KS. Ep. 64. «Pays amer», de Georgia Makhlouf, ou l’impossible Liban
Georgia Makhlouf tisse un récit à deux voix qui relie, par-delà un siècle, deux femmes libanaises en quête de liberté. À travers le journal intime d’une photographe pionnière des années 1920 et les errances d’une jeune artiste d’aujourd’hui, l’auteure explore la mémoire, l’exil, l’identité et les fractures d’un pays qui oscille entre splendeur passée et déclin présent. Un roman incandescent où la photographie devient un langage de résistance.
Billet littéraire KS. Ep. 63. «Je suis ma liberté», de Nasser Abu Srour, ou le mur palestinien
Avec «Je suis ma liberté», le palestinien Nasser Abu Srour offre bien plus qu’un récit de prison. Il propose une poétique de l’incarcération où le mur devient confident, narrateur et miroir. En entrelaçant souvenirs des camps des réfugiés, expériences de la douleur et méditations philosophiques sur la condition humaine, il inscrit la voix palestinienne dans la grande tradition des littératures de résistance. Ce livre rappelle que la liberté n’est pas un état, mais un acte: celui d’écrire, même au cœur du béton.
Billet littéraire KS. Ep. 62. «La Danse du paon», de Hanan El-Cheikh, ou la pantomime libanaise
L’écrivaine libanaise Hanan El-Cheikh déploie dans son dernier roman traduit de l’arabe une saga douce-amère où l’exil devient une chorégraphie heurtée, faite de chagrins, de secrets et de désirs inassouvis. De Beyrouth aux banlieues françaises, de Dakar aux camps de migrants allemands, elle saisit la fragilité des identités métissées et la force obstinée d’aimer malgré tout.
Billet littéraire KS. Ep. 61. «Je me regarderai dans les yeux», de Rim Battal, ou le cri d’une génération corsetée
Rim Battal signe un premier roman incandescent chez Bayard où l’adolescence d’une jeune Marocaine est broyée par le matriarcat, la honte et la peur du déshonneur. Entre cigarette de rébellion et certificat de virginité imposé, l’écrivaine met en lumière la violence ordinaire infligée aux filles, tout en célébrant leur résilience. Un texte coup de poing, où la littérature devient arme de survie.
Billet littéraire KS. Ep 60. «La vie, l’honneur, la fantasia» de Fouad Laroui, ou la mémoire au galop
Récompensé par le Prix Pégase 2025, «La vie, l’honneur, la fantasia» s’affirme comme un grand roman du cheval et de l’art de la Tbourida. Fouad Laroui y construit une intrigue d’enquête singulière: au cœur d’une fantasia, le rituel guerrier se transforme en théâtre d’un meurtre collectif qui scelle le destin d’un notable honni. Mais derrière ce drame, l’auteur élève surtout un hymne vibrant à l’animal souverain, remontée poétique et mémorielle dans l’épopée équestre du Maroc, où l’honneur et la tradition chevauchent le temps.