Vidéo. Alcides Ghiggia: l'homme qui a fait souffrir le Brésil, s'en est allé

Alcides Ghiggia est décédé jeudi 17 juillet à l'âge de 88 ans. 

Alcides Ghiggia est décédé jeudi 17 juillet à l'âge de 88 ans.  . AFP

Connu pour son but décisif en fin de match lors de la «finale» Brésil-Uruguay de la Coupe du Monde 1950, l’attaquant uruguayen Alcides Ghiggia est décédé, jeudi 16 juillet, à 88 ans. Soixante cinq ans jour pour jour après avoir plongé le Brésil dans le désespoir.

Le 17/07/2015 à 22h00

16 juillet 1950. Le Brésil accueille l'Uruguay dans le dernier match décisif de Sa Coupe du monde. Le Maracana de Rio de Janeiro est en fusion. Les 200.000 spectateurs présents n'ont d'yeux que pour leurs héros tout de blanc vêtus. Avant cette rencontre que l'on peut qualifier de finale, il ne faut qu'un point aux brésiliens pour connaître un premier sacre mondial. Mais un homme allait gâcher ce gigantesque carnaval.

Alcides Ghiggia était l’un des derniers vestiges d’une époque révolue, le dernier survivant de l’un des plus grands drames sportif de l’histoire du football brézilien. L'ancien ailier de la Roma s’était éteint à l’âge de 88 ans des suites d’une crise cardiaque a annoncé le secrétaire général de la Fédération Uruguayenne de Football (AUF). Plus qu’une coïncidence tant mourir un 16 juillet renvoie à l’histoire du footballeur uruguayen qui 65 ans auparavant, jour pour jour, était devenu le pire cauchemar de toute une Nation (le Brésil), en même temps que le héros légendaire d’une autre, son Uruguay.

"Seules trois personnes ont réussi à faire taire le Maracana, Franck Sinatra, le pape et moi", avait-il assuré à la télévision Globo dans les années soixante. A 11 minutes de la fin de cette rencontre, alors que les deux équipes sont à égalité 1-1, Ghiggia déboule à droite et vient, dans un angle impossible, loger le ballon dans le but brésilien. Le Maracana se tait d’un coup. L’Uruguayen vient d’anéantir le Brésil, voisin et rival honni, et met la main sur sa deuxième Coupe du monde après 1930. Alcides Ghiggia restera à jamais l'homme qui brisa les rêves brésiliens (et qui força la fédération a abandonné le maillot blanc pour l'auriverde) et qui donna fierté à ses compatriotes. 

Par Mohamed Darouiche
Le 17/07/2015 à 22h00