Les stades de football sont souvent un lieu d’expression publique, au Maroc ou ailleurs. Mais dans certains cas, cette liberté pousse des énergumènes à afficher des idées politiques appelant au terrorisme. Le quotidien Al Alkhbar s’est intéressé dans son édition du 15 janvier à ce phénomène à travers trois cas. Le premier concerne un jeune ultra des Winners du Wydad Casablanca. Lors d’une rencontre de handball entre son club et le Difaâ El Jadida lors du dernier ramadan, Ayoub Yasmi a brandit une banderole où l’on pouvait lire «La Ilaha Illa Allah Mohamed Rassoul Allah», semblable au slogan du groupe intégriste, ce qui lui a valu une condamnation pour apologie du terrorisme.
Le père du jeune incriminé a supplié le Roi Mohammed VI d’accorder une grâce à son fils, indique le quotidien arabophone. Cette homme a confié avoir organisé des exposition à la gloire de la dynastie des sultans alaouites avec le concours de son fils. Lessivé moralement, le père s’inquiète des circonstances de l’arrestation de son enfant en juillet dernier dans une affaire qui a pris une ampleur nationale.
A Kénitra, c’est un autre jeune supporter qui a défrayé la chronique, mais cette fois-ci sur les réseaux sociaux. Un membre de Halalas Boys, affilié au KAC, avait déposé un statut sur facebook où il faisait l’éloge de Daach. Selon Al Akhbar, la police du net s’est mobilisée pour cueillir cet ultra, à son domicile. Mais trop tard. L’auteur des faits s’est évaporé dans la nature avant l’arrivée des autorités. Peut-être pris de remords, le Halala Boy a retiré ce fameux statut, et en a publié un autre où il considérait que ce commentaire faisait partie d’un jeu entre ami. Il est désormais fiché par la police.
La troisième histoire narrée par Al Akhbar concerne les supporters du Raja Casablanca, qui sont, selon le quotidien arabophone, les premiers à afficher leur soutien aux djihadistes. C’était lors d’une rencontre de championnat face au DHJ. Un grand nombre de fans ont entonné des slogans faisant l’apologie de Daach. Sans véritable preuve, les autorités ont décidé de stopper les investigations en cours, car selon le quotidien, il ne se serait agi que de provocation.
