Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ce vieil adage peut-il être repris à l’égard du sélectionneur national Badou Zaki? Nombreux sont ceux qui répondent par l’affirmative. Et pour cause, le coach des Lions de l’Atlas, en dépit des mauvaises prestations de ses poulains, continue de pratiquer la politique de l’autruche.
Dans une interview accordée au quotidien spécialisé Al Mountakhab, Zaki se dit «satisfait» des prestations du team national. «Je suis très satisfait de ce qui a été accompli. Je ne parle pas des résultats? mais du fait que l’équipe est sur la bonne voie», a-t-il déclaré au bi-hebdo.
Observateurs et opinion publique s’inscrivent en faux contre ce constat. Surtout que les Lions de l’Atlas ont développé un jeu décousu et sans âme, avec une défense fragile et perméable, un milieu sans consistance, une attaque inefficace. Bref, tous les ingrédients du mécontentement.
Fidèle à lui-même, Zaki se justifie: «J’ai trouvé une formation dans un état peu reluisant et j’ai commencé à colmater les brèches». Et d’appeler le public à ne pas se laisser influencer par les jugements «hâtifs» qui veulent semer le doute dans les esprits.
A force de verser dans un optimisme béat, manifestement sa marque de fabrique, Badou Zaki risque de buter sur le terrain dur de la réalité. Vivement un retour sur terre !