Football : La politique envahit les tribunes

@Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Le Raja Casablanca affrontait samedi soir le club tunisien de Sfax en match amical, au Complexe Mohammed V (1-1). Les nombreux supporters rajaouis ont scandé des slogans anti-Charlie Hebdo suite à la publication la semaine dernière de caricatures du prophète Mohammed.

Le 19/01/2015 à 09h11

Les 40.000 spectateurs du Complexe Mohammed V de Casablanca ont assisté à une belle rencontre entre le Raja et Sfax. Et comme toujours, ils se sont appliqués à mettre l’ambiance dans les tribunes. Mais, samedi soir, les chants ont pris une connotation politique inédite suite à la publication de caricatures du prophète Mohammed sur le dernier numéro de Charlie Hebdo. Le quotidien Al Akhbar dans son numéro du 19 janvier, revient sur le match amical entre le Raja et Sfax disputé samedi soir dans la capitale économique, en mettant l'accent sur les slogans politiques scandés par le public rajaoui. La Curva sud a montré son mécontentement contre l’hebdomadaire satirique français tout en hurlant son amour pour le prophète Moham,ed en chantant "lachaab yakool illa rassoul". Un chant qui a fait écho dans tout le stade décrit le journal arabophone.

Pour sa part, le journal Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi, a dédié toute une page à la politisation des gradins notamment des ultras des clubs marocains à l'instar de ce qui s'est passé en Egypte avec les ultras du club Al Ahly du Caire lors de la révolution de 2011. L'analyse du quotidien révèle que malgré les changements politiques suite aux vagues de protestations et de soulèvements dans les pays arabes, la violence continue de gangréner certains groupes ultras. Et Akhbar Alyaoum de poursuivre dans sa page 18, que ces groupes «ultras» n’ont pas de but précis sans président ni structure hiérarchique. Cependant, le rôle politique des ultras est lié au rejet de l'autorité, y compris l'autorité de gestion au sein de leurs clubs. Le quotidien arabophone constate également une augmentation de l'animosité entre les groupes ultras et les forces de sécurité dans les pays arabes, comme au Maroc, en témoigne les actes de vandalisme recents autour des rencontres de la Botola.

Par Mohamed Darouiche
Le 19/01/2015 à 09h11