En décembre 2014, le quotidien The Telegraph, avait révélé une liste de 225 d’athlètes qui ont fourni des échantillons sanguins «douteux» lors de contrôles anti-dopage entre 2006 et 2008. Et parmi ceux-là, 10 Marocains. Si aucun nom n’a filtré, il faut croire que cela n’a pas refroidi quelques irréductibles tricheurs à la recherche de performances, de médailles ou de notoriété. Mais K.S. a été prise dans les filets de l’Agence anti-dopage, comme le confirment les documents que nous nous sommes procurés ci-dessous.
Le nom de l’athlète, licenciée au club du FUS de Rabat, est pleinement incriminé dans les résultats d’analyses effectuées par un laboratoire suisse. La frondeuse a été contrôlée positive lors du cross fédéral de Khouribga, le 25 janvier dernier. Elle avait d’ailleurs fini à la troisième place du podium. L’expertise de l’échantillon B a confirmé la présence de produit dopant: le GW 1516 qui oxygène les muscles, brûle les graisses et accroît la masse musculaire. La Fédération internationale d’athlétisme en a informé la FRMA qui n’aura d’autre choix que de suspendre la médaillée d’argent sur 1.000m lors des Jeux de la Francophonie 2013 à Nice. Contactée par Le360, la Fédération n’a pas souhaité répondre à nos questions.
En tout cas, le dopage reste le fléau principal dans cette discipline. Lors des Jeux olympiques de Londres en 2012, trois athlètes nationaux, Meriem Selsouli, Abderrahim Goumri et Amine Laâlou ont été contrôlés positifs et, de facto, exclus de la compétition. L’athlétisme n’est pas la seule discipline concernée: le footballeur marocain Hamza Abourrazzouk avait également été suspendu en octobre 2013 par la FIFA après un contrôle positif à un produit dopant. Le Lion de l’Atlas n’a pas pu fouler les pelouses pendant six mois.