Election FIFA: Blatter, l'homme qui voulait rester président

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A 79 ans, Joseph Blatter ne veut toujours pas prendre sa retraite. Le très puissant président de la FIFA brigue même un cinquième mandat à la tête de cette institution du football mondial.

Le 25/03/2015 à 21h30

Une fois de plus, Joseph Sepp Blatter est candidat à sa propre succession à la tête de la FIFA. Et visiblement, l’élection du 29 mai prochain devrait être une simple formalité. Pourtant, le football mondial gagnerait à voir arriver du sang neuf à sa tête, les différents mandats de Blatter ayant pour ainsi dire été très marqués par la dimension business du ballon rond, au détriment du jeu lui-même. Il faut dire que l'indéboulonnable patron de la FIFA a mis un point d'honneur à vendre les droits télé au plus offrant, privant ainsi des millions de férus du ballon rond de suivre de grands événements comme la Coupe du monde.

Sans compter que les scandales qui ont entaché ses mandats se ramassent à la pelle. Et bien qu'ils aient fait l’objet d’enquêtes journalistiques, de reportages télé, de livres... rien ne semble perturber Joseph Blatter, qui continue de régner en maître absolu sur l'univers du football. Il fait et défait les membres du Comité exécutif de la FIFA, pour ne garder que les béni-oui-oui. Et gare à ceux qui osent lui tenir tête. Mohammed Bin Hammam en sait quelque chose. Le Qatari, qui était son grand ami, avait eu l’outrecuidance de vouloir briguer la présidence de la FIFA. Mal lui en a pris! Il s’est vu radier à vie de cette instance et de la gestion du football en général avant que le TAS (Tribunal arbitral du sport) n' intervienne et le blanchisse. Mais Blatter a eu quand même gain de cause puisque, en dépit de ce jugement, il a réussi à envoyer son adversaire croupir dans l’ombre.

Sa dernière interview renseigne sur son ego démesuré. «La Fifa est plus influente que n’importe quel pays ou n’importe quelle religion dans le monde grâce aux émotions positives qu’elle procure. On touche les gens. Et on veut utiliser cette influence pour créer plus de paix, de justice et de santé dans le monde», explique-t-il au journal suisse Sonntags-Zeitung. Et d’enchaîner : «Je crois en Dieu et je crois en moi-même. C’est pour ça que je pense que je peux remplir mes obligations quel que soit mon âge». Décidément, les dieux du foot sont tombés sur la tête!

Par Abdelkader El-Aine
Le 25/03/2015 à 21h30