Zagora: surexploitée, la nappe phréatique proche de l'épuisement

AFP

Revue de presseKiosque360. La région de Zagora, ses vallées et ses oasis sont menacées par l'épuisement de leur nappe phréatique, à cause de la sécheresse et de la surexploitation des eaux à des fins d’irrigation avec des moyens non rationnels et moins économes. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 24/02/2022 à 03h00

La nappe phréatique de la région de Zagora frôle l’épuisement. Après plus de sept années de sécheresse consécutives (2014-2022) et sans programme d’aide consacré à cette région, l’état des lieux interpelle aujourd’hui à plus d’un titre. Le barrage El Mansour Eddahbi, qui assurait l’irrigation de pas moins de 26.000 hectares de champs de palmiers des oasis de Daraâ, affiche aujourd’hui un taux de remplissage de 10%. Ce qui a provoqué la fermeture des vannes du barrage, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 24 février. En plus de l’épuisement des eaux de surface, la situation est aggravée par la pénurie des ressources en eaux souterraines, qui sont également épuisées. Les petits agriculteurs ont abandonné leurs terres et les effets de la sécheresse font des ravages dans la région de Darâa. Aujourd’hui, les différentes composantes de la société civile locale sont montées au créneau pour tirer la sonnette d’alarme.

D’après les sources du quotidien, c’est la culture de la pastèque dans le Drâa, pourtant étrangère à la région, qui est la principale cause de cette mobilisation. Depuis 2008, cette culture massive de la pastèque, conjuguée aux changements climatiques et à la sécheresse, ont transformé les champs de palmiers des oasis du Draâ en déserts, a affirmé Jamal Akbab, président de l’Association des amis de l’environnement (province de Zagora).

"Et en dépit de cette situation catastrophique, les autorités compétentes à l’échelle provinciale et au niveau régional n’ont pas réagi pour prendre les mesures qui s’imposent", déplore Akbab. En termes de chiffres, indique le quotidien, le cumul moyen des précipitations pendant ces dernières années n’est que de 30 mm, alors que la température ne cesse d’augmenter de 0,5 °C à 1 °C, surtout durant l’été.

Par Mohamed Younsi
Le 24/02/2022 à 03h00

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L'un des résultats du plan Maroc Vert sans incontrôlé. Les autorités locales qui ont administré cette région durant cette période sont compatables de leur gestion répréhensible.

Les grands cultivateurs et exportateurs devraient indemniser les localites pour les pertes subies dans les nappes phreatiques. C'est 2-3 ans de repos necessaire pour que le sol redevienne utilisable pour d'autres cultures. Ils devraint egalement ne plus recevoir aucune subvention ou reduction pour l'activite agricole et eleveuse, et payer l'eau consommee aux plus hautes tranches au lieux de vider les barrages pour presque gratuitement.

Cela fait des années qu'on dénonçait dans l'indifference generale et de l'Etat gouvernement la culture scandaleuse de la pastèque, ultra consommatrice d'eau en plein desert!!! Le Maroc doit cesser de cultiver des fruits et legumes pour l'exportation mais uniquement pour sa consommation interieure. Exporter des fruits et legumes revient à exporter des l'eau, à epuiser les nappes et à désertifier le Maroc. C'est du suicide.

C'est très compliqué, nous avons besoin d'une économie exportatrice afin de rééquilibrer nos déficit commerciaux. Un état qui n'exporte pas est un état faible, donc pas d'investissement, pas d'infrastructures, pas d'armements...

Déjà l'année dernière, les citoyens avaient signalé ce problème. Pensez aux piscines qui assèchent la nappe phréatique. Ces picines devraient être détruites. Que celui qui voudrait faire une plonge e n'à qu'à se diriger vers la mer en ce qui concerne less villes côtières.

C'est à cause de la culture de la pastèque. Ce fruit a été vendu en été jusqu'à 40 centimes le kilo. Que d'eau de perdue pour un simple dessert dont on peut se passer. Il faut penser à une meilleure gestion de cette denrée précieuse. .

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