La petite Rawan, a succombé aux violences que lui a portées son "mari", cinq fois plus âgé qu'elle, dans une chambre d’hôtel durant cette nuit outrancière et assassine sous les cieux de Hardh, au Yémen, une ville bordant l'Arabie Saoudite. La petite fille dont, a indiqué le Centre yéménite pour les droits de l'Homme, le père est décédé, aurait été vendue par son beau-père pour quelque 2000 euros.
L'appel des organisations des droits de l'Homme
Les organisations des droits de l'Homme appellent aujourd’hui à l'arrestation du "mari" et interpellent l’opinion publique quant à la question du mariage forcé des enfants dans certaines régions du Moyen-Orient, rappelant que, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), plus de 140 millions de filles seront mariées dès l'enfance entre 2011 et 2020. De plus, sur les 140 millions de filles mariées avant l'âge de 18 ans, 50 millions n’auront pas même atteint l’âge de 15 ans, âge auquel plus d'un quart des jeunes filles yéménites sont en effet mariées. Et, non seulement, rapportent ces mêmes sources, on sacrifie la santé et l’éducation de ces fillettes -sans parler de leur innocence, brisée- mais on met leur vie en péril en les exposant aux violences physiques, psychologiques et sexuelles auxquelles le mariage forcé les condamne souvent.
Mais il semble que le manque cruel -c’est le moins que l’on puisse dire- de consensus autour de la définition donnée au mot "enfant" soit un véritable obstacle à l’éradication de ce fléau et des criminels qui le nourrissent. Une "confusion conceptuelle" s’il en est scandaleuse et insoutenable dont la levée est l’une des priorités d’organisations comme le HCR.
"Au vu de cette terrible histoire, nous répétons notre exigence de voir voter une loi imposant un âge minimum de 18 ans pour pouvoir contracter un mariage", affirme de même un collaborateur du Centre yéménite pour les droits de l'Homme. Loi proposée à plusieurs reprises et rejetée à plusieurs reprises par les islamistes.







