La justice algérienne a décidé de poursuivre une jeune Marocaine, auteure d'une fausse alerte à la bombe à bord d'un vol de Turkish Airlines, qui assurait la liaison Istanbul-Casablanca.
Selon Al Massae, dans son édition de ce week-end des 29 et 30 juillet, la jeune femme, 24 ans, qui avait obligé ledit avion à un atterrissage d'urgence à Alger, a été placée dans un asile psychiatrique, en attendant son procès. Mais, à en croire le journal, cela ne l'empêchera pas d'être poursuivie pour menace d'attentat à bord d'un vol. Al Massae précise que la Marocaine réside au Yémen, sans plus de précisions.
Mardi 25 juillet, ce vol de la compagnie turque a été dérouté sur l'aéroport Houari Boumediene d'Alger. Les autorités algériennes avaient décrété l'alerte maximale et rameuté des services spécialisés en explosifs pour fouiller l'appareil après avoir évacué tous les passagers.
Après s'être assurées qu'il s'agissait bien d'une fausse alerte, au terme de près de deux heures de fouille, les autorités algériennes ont permis aux voyageurs de regagner l'avion pour continuer leur route vers l'aéroport de Casablanca.
Al Massae ne donne pas de détails concernant l'alerte à la bombe et comment la prévenue s'était comportée, mais, selon la presse algérienne, la jeune Marocaine aurait affirmé, en plein vol, être en possession d'un engin explosif.
Reste cependant une question qu'il faut se poser. Si la jeune femme a été confiée à un asile psychiatrique pour troubles mentaux, comment la justice algérienne pourrait-elle permettre des poursuites contre un individu qui, au regard de toutes les lois du monde, n'est pas responsable de ses actes?