Voici pourquoi les médecins du public maintiennent leur grève nationale

Les médecins du public prévoient une grève nationale pour le 26 avril courant.

Les médecins du public prévoient une grève nationale pour le 26 avril courant. . DR

Le ministre de la santé, Anas Doukkali, n’a pas réussi à convaincre le syndicat indépendant des médecins du service public à revenir sur sa décision de débrayer le 26 avril 2018. Son SG, Al Mountadar Alaoui, estime que rien de concret n’est sorti de cette réunion.

Le 13/04/2018 à 10h54

Le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a reçu mercredi dernier, le Syndicat indépendant des médecins du service public (SIMSP). Une rencontre qui visait à trouver des solutions aux revendications de cette corporation dont les grèves et les sit in se succèdent depuis des mois.

Mais "aucun progrès n’a été réalisé au cours de cette réunion", nous déclare, Al Mountadar Alaoui, secrétaire général du SIMPS: «Certes, cette rencontre s’est bien déroulée et le ministre nous a dit qu’il comprenait nos revendications et notre détermination. Mais comme il est nouveau dans sa fonction, il n’avait rien à nous proposer à moins de nous demander de lui accorder un peu de temps».

Or, ajoute Al Mountadar: «C’est justement le temps que les médecins n’ont plus pour continuer à travailler dans des conditions aussi déplorables. Et comme on n’a aucune garantie du ministre, la grève du 26 avril est maintenue».

Les médecins du service public se plaignent des sous-effectifs, pénurie du matériel, mais aussi et surtout de leurs conditions matérielles. Depuis des années, ils réclament l’application de l’indice salarial 509, avec tous les avantages administratifs et financiers qui en découlent. Autrement dit, ils demandent l’augmentation de leur salaire mensuel à raison de 15.000 DH au lieu de 8.600 dirhams qu’ils perçoivent aujourd’hui.

Al Mountadar est catégorique: «Tant que nos revendications ne seront pas prises en compte, on continuera notre lutte pour améliorer les conditions de travail du médecin mais aussi et surtout la reconnaissance par l’Etat de cette profession noble».

Par Hassan Benadad
Le 13/04/2018 à 10h54