«Toute personne sollicitant un visa de non-immigrant de type F, M ou J est priée de rendre publics les paramètres de confidentialité de l’ensemble de ses comptes sur les réseaux sociaux, afin de faciliter les vérifications nécessaires à l’établissement de son identité et de son admissibilité aux États-Unis, conformément à la législation américaine», peut-on lire ce mercredi 16 juillet sur les réseaux sociaux de l’ambassade des États-Unis au Maroc.
Cette exigence, applicable avec effet immédiat, contraint les futurs étudiants à ajuster les paramètres de confidentialité de l’ensemble de leurs profils sociaux, sur toutes les plateformes utilisées au cours des cinq dernières années. L’objectif: permettre aux autorités américaines d’effectuer des vérifications approfondies sur l’identité numérique des demandeurs avant d’accorder un visa.
Dans le détail, cette directive concerne trois types de visas non-immigrants: le visa F, destiné aux étudiants inscrits dans des établissements universitaires américains, le visa M, réservé aux formations non académiques, notamment techniques ou professionnelles et le visa J, qui couvre les programmes d’échange culturel et éducatif, très prisés par les jeunes diplômés et les étudiants internationaux.
Les autorités américaines justifient cette mesure par des impératifs de sécurité nationale. Le Département d’État affirme qu’il est désormais essentiel de disposer d’un maximum d’informations pour évaluer les intentions réelles des candidats, dans un contexte géopolitique jugé sensible. Cette politique, amorcée sous l’administration Trump, poursuit ainsi sa mue vers une surveillance renforcée des flux migratoires, y compris dans le cadre académique.
En parallèle, les rendez-vous consulaires pour ces trois catégories de visas sont temporairement suspendus, le temps que les services d’immigration adaptent leurs procédures de vérification aux nouvelles exigences. Une suspension qui provoque déjà des retards et suscite l’inquiétude de milliers d’étudiants internationaux, à l’approche de la rentrée universitaire.
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Ce tour de vis s’inscrit dans une tendance plus large de numérisation des contrôles migratoires. Au fil des années, les États-Unis ont progressivement élargi leurs exigences: d’abord les noms d’utilisateur, puis l’historique des comptes, et désormais la transparence totale sur les profils publics.
