Violence scolaire : Le rapport choc du ministère de l'Education

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Revue de presseLa violence prend de plus en plus d'ampleur dans les établissements scolaires. Le ministère de l'Education nationale tire la sonnette d'alarme.

Le 30/07/2013 à 00h08, mis à jour le 30/07/2013 à 11h32

L’école est peut être finie, mais les examens sont toujours d’actualité. Cette fois-ci, c’est au tour des établissements de se faire examiner par le ministère de l’Education nationale qui vient de publier un rapport sur la "violence dans et autour des milieux scolaires". Et les conclusions sont loin d’être réjouissantes : "52% des cas de violences physiques ou verbales sont enregistrées au sein même des établissements contre 48% dans l’espace environnant des écoles".

L’information fait la Une de Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 29 juillet. Mais le pire reste à venir. Selon le quotidien, "18% des cas de violences scolaires sont des viols". Dans son rapport, le ministère souligne que 77% des cas ont été enregistrés en milieu urbain contre 23% en milieu rural. Autrement dit, c’est en ville que les élèves mais, aussi, les professeurs, subissent le plus de violence. Une tendance qui serait notamment liée à l'environnement social, à la situation démographique, ainsi qu’aux contextes économique et culturel dans lesquels évoluent ces élèves et professionnels de l’enseignement.

800 cas d'agresssions en une année

Face à un tel constat, nul ne sera pas surpris d’apprendre que Casablanca détient le pourcentage le plus important de violences scolaires, avec 14% des cas enregistrés. Les provinces du Nord, par contre, sont les moins concernées par ce phénomène, précise Akhbar Al Yaoum. Mieux que cela, aucun cas de violence n’y a été enregistré au cours des quatre derniers mois de l’année scolaire.

Ce rapport révèle clairement l’escalade de violence que connaît le milieu scolaire au Maroc. Au total, 800 cas d’agressions verbales ou physiques ayant entrainé des blessures, voire même la mort, ont été enregistrées entre septembre 2012 et juin 2013. Dans la même période, pas moins de 25 cas de viols ont été déclarés un peu partout à travers les établissements du pays. Des chiffres qui font froid dans le dos lorsqu’on sait que ces actes ont lieu dans ou à proximité d’établissements censés éduquer les futures générations. Il devient manifestement urgent de restituer une place primordiale à l’éducation civique dans les curricula scolaires.

Par Sophia Akhmisse
Le 30/07/2013 à 00h08, mis à jour le 30/07/2013 à 11h32