Violation du Code du médicament: L’arrondissement de Sbata épinglé par le syndicat des pharmaciens

La Confédération des syndicats des pharmaciens accuse l'arrondissement de Sbata, présidé par Toufik Kamil, de violation de la loi n°17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie.. MAP

La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) a adressé un «lettre d’avertissement» à l’arrondissement de Sbata, à Casablanca, après avoir constaté diverses violations par la collectivité territoriale de la loi n°17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie. Les détails.

Le 09/03/2023 à 13h49

Présidé par Toufik Kamil, l’arrondissement de Sbata, à Casablanca, a reçu une «lettre d’avertissement» adressée par la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM). Un courrier «à titre informatif» qui a pour objet le signalement de plusieurs violations de la loi n°17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie, ayant cours dans ladite division administrative.

Dans son texte, la CSPM fait ainsi remarquer que l’arrondissement de Sbata a d’abord procédé au lancement d’appels d’offres pour acquérir des lots de médicaments, ce qui constituerait déjà une première infraction à la loi portant Code du médicament et de la pharmacie.

La collectivité territoriale, présidée par l’époux de Nabila Rmili, maire de Casablanca, aurait également procédé au stockage de ces médicaments dans ses propres locaux, en a affiché la disponibilité sur son écran extérieur et les a distribués au public. Des actions que le Syndicat des pharmaciens considère également comme une autre somme d’infractions à la loi, les dénonçant même comme «une menace sérieuse pour la santé et la sécurité des citoyens».

Toujours dans son courrier, la CSPM va jusqu’à rappeler que le statut de pharmacien est une profession réglementée, et que sa pratique illégale peut être établie comme une usurpation de fonction punie par la loi.

La Confédération cite ainsi dans son courrier des textes de loi, précisant que «la préparation des médicaments et leur détention en vue de leur dispense au public sont réservées exclusivement aux pharmaciens d’officine et que la distribution en gros des médicaments ne peut être effectuée que par les établissements pharmaceutiques». Il en est de même pour l’exercice illégal de la pharmacie, mentionnant que «nul ne peut offrir, mettre en vente ou vendre au public, en dehors d’une officine, des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux».

Après l’énumération de ses griefs et arguments, le syndicat professionnel conclut sa lettre par une demande à l’arrondissement de mettre fin, dans les 8 jours suivant sa réception, à l’ensemble des actions objet de ses reproches, se réservant «le droit de saisir la justice en cas de non-réponse de l’arrondissement».



Par Majda Benthami
Le 09/03/2023 à 13h49