Soutenue par un collectif de plus de trente avocats et d’associations féminines et de défense des droits de la femme et de l’enfance, l’affaire de l’agression et du viol de la petite fille de Tiflet reste sur le devant de la scène politique, associative et médiatique.
La première audience du procès en appel des trois coupables vient d’être reportée au jeudi 13 avril par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 8 et 9 avril. Ce report, indiquent les sources du quotidien, a été demandé par les avocats du collectif de la défense de la victime, âgée de onze ans.
La cour, composée de cinq magistrats, a donné suite à la demande de la défense de la fillette, devenue mère, pour permettre son audition lors de la prochaine audience ainsi que l’un des témoins dans cette affaire.
Le verdict, rappelle le quotidien, avait condamné le troisième accusé à une peine de deux ans de prison ferme, assortie d’une amende, et 18 mois de réclusion criminelle pour les deux autres, en plus de six mois avec sursis.
La chambre criminelle, poursuit le quotidien, avait pris en compte «la situation sociale des accusés qui n’avaient pas d’antécédents judiciaires pour leur accorder des circonstances atténuantes lors de leur procès». Cette sentence a provoqué toute une polémique au sein des composantes de la société civile et des associations de défense de droits de la femme et de l’enfance, ainsi que sur les réseaux sociaux où l’affaire a été largement relayée.
