Viol collectif au Moussem Moulay Abdallah Amghar: un suspect mis en garde à vue

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Un adolescent de 13 ans affirme avoir été victime d’un viol collectif lors du Moussem Moulay Abdallah Amghar, impliquant plus d’une dizaine d’individus. L’enquête, menée par la Gendarmerie royale sur instruction du parquet général d’El Jadida, a conduit à l’arrestation d’un premier suspect, tandis que les autres auraient été identifiés.

Le 19/08/2025 à 12h32

Nouveau tournant dans l’affaire du viol collectif survenu lors du Moussem Moulay Abdallah Amghar. Le procureur général du Roi près la Cour d’appel d’El Jadida a ordonné la mise en garde à vue d’un suspect adulte, soupçonné d’avoir commis un attentat à la pudeur sur un mineur.

La victime, un garçon de 13 ans originaire de Youssoufia, orphelin de père et dont la mère souffrirait de troubles psychiatriques, affirme avoir été agressée sexuellement par plus d’une dizaine d’individus le jeudi 14 août, trois jours avant la clôture du Moussem. Selon ses déclarations, il aurait été entraîné par un groupe d’hommes, forcé à consommer des substances toxiques et des somnifères, avant d’être violé à tour de rôle.

Le jeune garçon, accompagné d’un camarade rencontré peu avant le Moussem, a regagné Youssoufia en bus après les faits. Son état de santé se serait alors brusquement détérioré. Alertées, les autorités l’ont transporté en urgence à l’hôpital local, avant son transfert au CHU Mohammed VI de Marrakech, en raison de la gravité de son état. Il bénéficie depuis d’un suivi médical et psychologique.

La Gendarmerie royale, saisie sur instruction du parquet général, mène l’enquête. Après l’arrestation d’un premier suspect, les autres individus, initialement en fuite, auraient été identifiés.

La section de Safi de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a également interpellé le procureur général du Roi, dénonçant un «crime odieux». L’association a réclamé une enquête rigoureuse, un accompagnement psychologique et médical pour la victime, une réparation morale et matérielle pour la famille, ainsi que le renforcement des dispositifs de protection des mineurs lors des grands rassemblements populaires.

Par La Rédaction
Le 19/08/2025 à 12h32