«Dans la région de Fès-Meknès, la ville de Sefrou détient le record des licences d’exploitation des carrières de sable et de pierres. C’est trop. De plus, on a l’impression que les exploitants n’obéissent à aucune règle et font fi des lois et règlements en vigueur.»
Président du réseau associatif pour l’environnement à Sefrou, Abdelhak Ghandi n'y va pas par quatre chemins. «Il y a trop de carrières de sable et de pierres dans la ville», ajoute-t-il, regrettant qu’en dépit de cette multiplicité, il y ait toujours des licences en train d’être octroyées.
S’indignant du fait que nombre de ces «exploitations» se trouvent aux abords de la ville, notre interlocuteur estime que, de ce fait, «on porte gravement atteinte à l’équilibre environnemental en détruisant la richesse forestière et la végétation».
Lire aussi : Mafia des sables: une commission parlementaire d'enquête verra le jour
Que demande alors la société civile? «Ni plus ni moins que l’arrêt de l’octroi des licences pour l’exploitation des carrières de sable et de pierres, voire tout simplement l’arrêt de cette activité en attendant de procéder à une évaluation de la situation», explique le président du réseau associatif.
Aussi insiste-t-on pour l’envoi d’une commission ministérielle conjointe en vue d'établir un état des lieux et surtout, s’assurer du respect des cahiers des charges par les exploitants de ces carrières. C’est en tout cas l’appel vibrant d'Abdelhak Ghandi.
Cet appel sera-t-il entendu ou restera-t-il un vœu pieux? Le360 a joint Lahcen Rafie, président de la commune Aghbalou Aqorar où se trouve le plus grand nombre de carrières de sable et de pierres à Sefrou, pour avoir son avis sur cette épineuse question. Mais il a refusé de commenter cette triste «affaire».