Vidéo. Rabat: Hafsa Boutahar, qui accuse Omar Radi de viol, dit toute sa détermination à aller "jusqu'au bout" du procès

Le360

Le 10/03/2021 à 18h57

VidéoAprès les tourments qu'elle a subis, liés à un viol dont elle accuse le journaliste Omar Radi, Hafsa Boutahar se dit déterminée à poursuivre son combat. La journaliste a vigoureusement dénoncé, en conférence de presse à Rabat, ce mercredi 10 mars 2021, la partialité dont a fait preuve l'Association marocaine des droits de l'homme dans son cas.

"Il y certaines associations, dont l'AMDH, qui prétendent défendre les droits de l'homme mais elles défendent en réalité tout ce qui est politique, abandonnant carrément mon cas, celui d'une femme qui a subi les affres du viol", a déclaré Hafsa Boutahar lors d'une conférence de presse organisée ce mercredi 10 mars 2021 au siège du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), à Rabat, en présence de nombreux journalistes.

"Je me battrai jusqu'au bout car je suis la victime d'un viol que la loi punit", a-t-elle martelé, refusant de dire quoi que ce soit d'autre sur son dossier judiciaire, qui se trouve toujours entre les mains de la justice.

"En tant que journaliste, je me sens comme étant une femme non protégée par ces parties qui prétendent défendre les droits. Sur quelles bases les associations se créent? Sur des principes et des fondamentaux liés à la défense des victimes, dont les femmes. Or, je constate malheureusement que certaines ont été créées sur la base d'agendas que nous ignorons", a-t-elle dénoncé devant un public attentif. 

Derrière elle, plusieurs personnes tenaient des pancartes mentionnant en arabe ces slogans: "que justice soit rendue", ou encore "pas de sélectivité dans la défense des droits de l'homme".

"Il y a des associations comme l'AMDH, a-t-elle ajouté, qui ne m'ont pas soutenue. Ces associations choisissent leurs victimes. Personne ne peut parler en mon nom, car c'est moi la victime."

Pour Hafsa Boutahar, ces "parties", comme elle les nomme, et en l'occurrence il s'agit clairement de l'AMDH, agissent dans le cadre "de règlements de comptes en instrumentalisant ce dossier à des fins politiques".

Interrogée par Le360 sur son cas, actuellement dans les rouages de la justice, Hafsa Boutahar a une fois de plus refusé d'en dire davantage, affirmant seulement que l'affaire était "toujours en cours d'instruction par le parquet général de Casablanca".

"J'ai soumis mon cas à des ONG nationales et internationales. Il s'agit de mon cas [un viol, Ndlr] et de celui de toutes les femmes du monde. Je me battrai jusqu'au bout", a-t-elle conclu, s'exprimant sur un ton déterminé.

La journaliste a, visiblement, la volonté de poursuivre son combat, pour que justice lui soit rendue.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 10/03/2021 à 18h57