Ce 10 juillet, deux accusés dans le cadre des événements d'A Hoceima ont comparu devant le juge d'insctruction: Nasser Zefzafi, le leader du mouvement et Jaouad Sabiri, qui relayait notamment les interventions de Zefzafi par vidéo sur les réseaux sociaux. Nasser Zefzafi est arrivé à la Cour d’appel de Casablanca vers 9 heures, en provenance de la prison civile de Oukacha. Il n’a comparu devant le juge d’instruction qu’à 11h30.
L’interrogatoire de Nasser Zefzafi a duré près de 6 heures. Le mis en cause y était accompagné de son collectif de défense. N’ayant pas le droit d’intervenir durant cette audition, les avocats sont surtout présents pour vérifier les énonciations du procès verbal paraphé par leur client. La discussion a notamment porté sur l'incident de la mosquée d'Al Hoceima. Zefzafi est d'ailleurs poursuivi pour avoir interrompu un prêche du vendredi, mais aussi pour atteinte à la sécurité de l'Etat. Devant le juge, il a rejeté toutes les accusations retenues contre lui.
On retiendra que, ce lundi, l’arrivée des avocats Mohamed Ziane et Ishak Chariaa a été tonitruante. Chariaa se plaint notamment d'avoir été "retardé" lors de son voyage depuis Rabat. Il dit également vouloir convoquer nombre de responsables politiques, comme Abdelilah Benkirane, Aziz Akhannouch ou encore Ilyas El Omari.
A noter que ni la famille et ni les proches de Zefzafi n’ont fait le déplacement à Casablanca.
Vers 17 heures, les avocats quittent enfin le bureau du juge d’instruction. Ils déclarent que l’instruction va se poursuivre dans les jours qui viennent. Sauf qu’ils ne sont pas unanimes sur la date de la prochaine séance. Pour l'heure, c'est la date du jeudi 13 juillet qui est avancée.