Vidéo. Pourquoi les chargeurs pour téléphone mobile tuent

Le360 : Adil Gadrouz

Le 16/04/2017 à 16h57

VidéoLe 6 avril, quatre membres d’une même famille ont péri dans un incendie à Salé à cause du chargeur pour un téléphone cellulaire. Un drame qui aurait pu être évité. Les explications dans ce reportage réalisé dans le temple de l'électronique à Casablanca.

Cette année, en l’espace de deux mois, deux maisons ont pris feu à Salé. En cause, des chargeurs défectueux pour téléphone qui s’enflamment.

 «Ces drames peuvent être évités puisque c’est souvent une question de mauvaise utilisation», déclare un vendeur de matériel à Derb Ghallaf, le temple de l’électronique à Casablanca. «Qu’il soit original ou qu'il s'agisse d'une copie, un chargeur peut prendre feu si on laisse le téléphone se charger toute la nuit et qu’il est posé n’importe où», ajoute notre source.

 Ce commerçant fait partie des rares vendeurs de Derb Ghallaf ayant accepté d’évoquer le sujet et de fournir des explications concernant ces chargeurs qui explosent et qui peuvent causer des dégâts humains et matériels.

 Toufik, un réparateur d’appareils électroniques ,conseille de lire la notice du chargeur du téléphone portable avant de l’acheter. «C’est une question d’intensité. Quand l’intensité est faible et que le téléphone a besoin d’une puissance nettement supérieure dépassant la charge et c’est là que ça brûle et parfois ce sont les batteries qui explosent. Dans les deux cas, c’est la catastrophe». Nos sources précisent dans ce reportage que contrairement aux idées reçues, acheter des chargeurs plus chers qui offrent plus de garanties peut s'avérer trompeur. «Certains commerçants exploitent cette idée reçue en vendant des copies au prix de l’original», explique Simohamed.

 Tous les chargeurs pour téléphone, contrefaits et originaux, sont produits en Chine. «Mais attention, les Chinois ne trichent pas. Ils vendent au prix coûtant. Les revendeurs, en revanche, trichent», souligne Toufik qui estime que pour arrêter l’hémorragie, il existe deux solutions: sensibiliser les utilisateurs et contrôler la marchandise écoulée.

Par Qods Chabaa et Adil Gadrouz
Le 16/04/2017 à 16h57