Récemment, une série de conventions ont été signées à ce sujet, entre notamment le ministre de la Culture, Othman El Ferdaous, le président de la Fondation nationale des Musées, Mehdi Qotbi, le secrétaire général du Conseil de la Communauté israélite du Maroc, Serge Berdugo, le président de la région de Fès, Mohand Laenser et le wali de la région de Fès, Saïd Zniber.
Le coût de la réalisation du musée s'élèvera à 20 millions de dirhams. La Fondation des musées va contribuer à ce projet par la mise à disposition de 200 objets, illustrant la culture juive du Maroc.
Ce projet, a affirmé Mehdi Qotbi dans une déclaration pour Le360, est "un message fort dans une période conflictuelle et de troubles". Et de souligner que "Sa Majesté le Roi adresse un message fort au monde, un message de paix et de fraternité, du vivre-ensemble au Maroc".
Le président de la Fondation nationale des musées a rappelé que le souverain avait donné, il y a deux ans, le coup d'envoi de la restauration du palais El Batha, qui sera un grand musée de l'art de l'islam dans le monde, le premier du genre, et, en même temps, a donné le coup d'envoi de la construction du musée du judaïsme marocain".
Pour Mehdi Qotbi, ce message "partant de la ville de Fès, c'est quelque chose d'exceptionnel. Ce sera le premier musée consacré au judaïsme, financé par un Etat en Afrique et dans le monde arabo-musulman", qui précise ensuite que ce projet d'envergure n'est pas comparable au "Musée du judaïme marocain, à caractère privé", de Casablanca.
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Il faut rappeler par ailleurs que de son vivant, l'ex-président de la Communauté juive à Fès et sa région, Armand Guigui, ancien médecin et mécène, avait souhaité la construction d'un tel ouvrage dans la capitale spirituelle du Royaume.
Lors de la signature de cette série de conventions, Serge Berdugo a rendu un vibrant hommage à cet homme. Les deux fils de ce dernier, Michael et Gad, interrogés depuis Paris par Le360, ont quant à eux vivement remercié Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour "ses actions inlassables" en faveur de la paix et de la tolérance.
"Le Royaume a de tout temps, sous l'impulsion de sa monarchie, a considéré l'ensemble de ses concitoyens comme Marocains et ce, quelles que soient leur origine et leur religion", a expliqué Gad Guigui, selon lequel, "conscient de cette richesse, le Maroc, sous l'impulsion de son Roi, a donc décidé d'initier ce projet symbolique ayant pour vocation d'inscrire dans la mémoire l'histoire de la composante juive du peuple marocain".
