«La préparation du thé obéit à des règles fondamentales suivant un rituel bien précis», déclare devant Le360 Ahmed Ould Baba Ould Taleb Ali, un spécialiste.
Cette cérémonie, qui se déroule toujours en présence d’un groupe, est attentivement suivie et observée par les assistants. Le préparateur doit scrupuleusement respecter la tradition héritée de plusieurs générations.
Se voir attribuer cette tâche au sein de la «j’maâ» est considéré comme un honneur. Raison pour laquelle le préparateur tient à ne pas faillir à son «devoir» devant les invités.
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«La traditionnelle cérémonie du thé, en présence d’un groupe de personnes, représente le cycle de la vie. Elle se déroule en trois temps durant lesquels trois tournées ont une signification particulière», explique Ali Salem Ould Bahia, chercheur et spécialiste de la culture hassanie.
Pour mieux illustrer ses propos, notre interlocuteur cite ce proverbe hassani: «Le premier thé est âpre comme la vie, le deuxième thé est doux comme l’amour, le troisième thé est suave comme la mort».
Pour le Dr Abdati Achamsadi, chercheur en histoire du Sud marocain, le thé fait partie du patrimoine de la population locale. «Mais en plus, la cérémonie du thé est importante lors de toute prise de décision, pour débattre des questions intéressant la «j’maâ» ou pour les préparations des fêtes de mariage.»