«Jeu de la poudre» ou «Jeu de chevaux». Ce sont les noms donnés à la fantasia dont l’origine remonte à plusieurs siècles. Cette tradition désigne des spectacles équestres traditionnels simulant des assauts militaires et est pratiquée souvent à l’occasion des grandes fêtes (mariages, naissances, fêtes religieuses, etc.)
Cette semaine, le quartier Moulay Rachid à Casablanca avait rendez-vous avec la troisième édition de son festival de la fantasia. De nombreux cavaliers venus de différentes régions du royaume y ont pris part. «Nous abandonnons nos familles et nos affaires pour participer à ce genre de festival. Mes collègues, tout aussi amoureux que moi de cette art, viennent d’un peu partout. Seul l’amour de cet art nous réunit», nous déclare le cavalier Driss Zamani.
L’exercice de cette tradition n’est cependant pas exempt de risque. Nombreux sont ceux qui ont payé le prix cher d’une mauvaise manipulation d’un fusil ou d’une simple erreur. «Le risque fait partie de cette tradition. J’ai vu plusieurs personnes souffrir le martyre à cause d’un problème inattendu, certains y ont même perdu la vie et d’autres une main ou un bras», ajoute notre interlocuteur.
Pour autant, le plaisir d’exercer cet art ancestral, hérité de père en fils, reste intacte chez de nombreux concitoyens qui tiennent à sauvegarder et perpétuer cette tradition.