La Daya de Dar Bouazza est aujourd'hui menacée. Cette zone humide de 18 hectares se situe à 15 kilomètres au sud-ouest de Casablanca, à l’entrée de Dar Bouazza, entre l’océan et la route côtière d’Azemmour. Elle est alimentée par deux sources d’eau douce.
Cette zone est la dernière zone humide littorale naturelle dans la région. Elle abrite une flore et une faune très diversifiées: 180 espèces d’oiseaux s'y ébattent, soit la moitié des espèces présentes au Maroc, dont certaines sont rares et menacées, mais on y trouve aussi la moitié des espèces d’amphibiens du Maroc. Il s'agit de près de 300 espèces d’insectes et plus de 120 plantes.
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Le lieu est très prisé des scientifiques, des naturalistes ou des photographes animaliers qui viennent parfois de loin pour le visiter. La Daya de Dar Bouazza est aussi un lieu d’agrément, de promenade et de loisir pour tous.
Mais aujourd’hui, la daya est en danger: un propriétaire privé tente de s'approprier le terrain de la zone centrale de la Daya de Dar Bouazza et a déposé un dossier de réquisition de ces 18 hectares.
Selon l’article 5-a de la loi 36-15, la zone devrait appartenir au domaine public et donc à l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia, sous l’égide du ministère de l’Agriculture.
En outre, la Daya est asséchée et saccagée. Tous les jours, des camions viennent pomper de l’eau directement du lac.
Dar B’Na, une association locale qui milite pour la préservation de l’environnement et de l’écologie à Dar Bouazza entend alerter l'opinion publique et s’associe, pour ce faire, avec le Groupe d’ornithologie du Maroc (GOMAC) afin de tenter de protéger le site.
Les associations Dar B’Na et le Groupe d’ornithologie du Maroc (GOMAC) organisent donc en conséquence, ce samedi 24 novembre à 15 heures, sur le site de la Daya de Dar Bouazza, un rassemblement citoyen.
Ce rassemblement a pour but de mieux faire connaître ce site exceptionnel et de partager avec le plus grand nombre l’engouement qu'il suscite auprès de ceux qui ont l'habitude de s’y rendre.
