«Cela fait vingt ans que je gare ma voiture à cet endroit. Aujourd’hui, on vient de nous imposer une nouvelle tarification qui n’est pas à la portée de tout le monde. Nous nous élevons contre les prix imposés et nous n’allons pas payer!»... En colère, ce Fassi, quinquagénaire, ne mâche pas ses mots: à ses yeux, en effet, les nouveaux tarifs du stationnement sont «aberrants».
Opérationnelle depuis novembre 2020, la Société de développement local (SDL) Fès-Parkings, chargée de l'exploitation du service de stationnement sur la voie publique à Fès, vient en effet d'adopter de nouveaux tarifs: 2 dirhams l’heure, 6 dirhams pour 4 heures et 20 dirhams pour une journée complète de stationnement.
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Propriétaire d’un café, El Haj Bennis juge ces prix «excessifs»: «j’ai une voiture qui vaut 20.000 dirhams. Si je dois payer entre 5.000 et 6.000 dirhams de frais de stationnement chaque année, cela n’a aucun sens». Abdelhamid, commerçant, est du même avis, et pour lui, le niveau socio-économique des habitants de la ville ne permet pas la fixation de ces prix: «en plus, s'insurge-t-il, les parkings ne sont pas surveillés».
Mais selon Aïcha Ziani, directrice des ressources humaines de la SDL Fès-Parkings, la société délégataire, ces nouveaux prix fixés pour le stationnement dans Fès, ne portent aucunement atteinte au budget des Fassis. «Les prix sont raisonnables et à la portée des habitants. Rien n’a vraiment changé par rapport au passé, sauf qu’on a mieux organisé la gestion du stationnement», estime-t-elle. Mais les Fassis, visiblement en colère, l'entendront-ils de cette oreille?