Scandaleux, irresponsable et condamnable. C’est ainsi que des habitants du quartier Aïn Chock ont qualifié la grave violation, collective, de l’état d’urgence sanitaire par un groupe d’individus ayant organisé une prière du mort sans aucun respect des mesures de précaution et au nez des autorités publiques.
«Nous sommes tous des musulmans, mais c’est un acte irresponsable», réagit un habitant, la soixantaine, qui impute la responsabilité de cet acte à des jeunes inconscients. «Ce genre d’actes sape tous les efforts des autorités et nous met tous face à un grand danger», s’emporte un autre habitant.
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«Si ces jeunes-là respectaient les consignes, même le drame du 12 mai ne se serait pas produit», tranche un autre. Explication: le lundi 11 mai, à quelques minutes de la rupture du jeûne, soit passées 19 heures, une rixe a lieu entre deux jeunes et l’un d’eux a succombé à ses blessures. «Or, explique cet habitant, s’ils étaient restés chez eux, tout cela ne serait pas arrivé».
Rappelons que, sur la base de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Intérieur a décidé de suspendre le patron de l’annexe administrative (agent d’autorité) dont relève la rue où a été constatée cette grave violation de l’état d’urgence sanitaire. Une enquête administrative est toujours en cours.