Vidéo. Covid-19: les Marocains "immunisés" contre les répercussions du couvre-feu, analyse le sociologue Ali Chaâbani

A la veille du ramadan d’avril 2021, le sociologue Ali Chaâbani affirme dans cet entretien, que l’impact du confinement sur les Marocains pendant le mois sacré ne sera pas significatif.

A la veille du ramadan d’avril 2021, le sociologue Ali Chaâbani affirme dans cet entretien, que l’impact du confinement sur les Marocains pendant le mois sacré ne sera pas significatif. . le360

Le 12/04/2021 à 15h58

VidéoAprès un an d’état d’urgence sanitaire, les citoyens ont acquis suffisamment d’expérience en gestion de crise, ce qui leur permet de juguler les effets du couvre-feu nocturne prévu pour ce ramadan, explique Ali Chaâbani, sociologue. Entretien.

Ce couvre-feu entre en vigueur dès le premier jour du mois sacré, prévu mardi ou mercredi prochain. "L'impact du confinement sur les Marocains pendant le ramadan ne sera pas significatif, car les citoyens se sont déjà habitués à ce système durant toute une année", a affirmé le sociologue Ali Chaâbani.

Pour lui, les citoyens ont tiré suffisamment d’expérience et de leçons et pourront sans grande difficulté "surmonter les nombreuses épreuves psychologiques et sociales" auxquelles ils sont amenés à faire face.

"Je pense que ce 2e confinement n'aura pas le même impact que le premier, avec son lot de surprises, d'embarras et des perturbations", explique ce professeur universitaire et chercheur.

Les autorités, elles, "vont s'adapter vite et, là encore, pourront s’accommoder avec ce 2e et long confinement. La machine est bien huilée et les forces de l’ordre ont déjà fait leurs preuves".

Sur le plan social, admet Ali Chaâbani, il y aura cependant un prix à payer: pertes d’emplois et chômage notamment au niveau des employés des cafés et des restaurants. "Ce sera une des principales conséquences négatives de ce couvre-feu sanitaire durant le ramadan".

Autre résultat: les violences faites aux femmes et la crainte de voir ce phénomène s'aggraver. Le sociologue n’y va pas par quatre chemins: les violences faites aux femmes "existent toujours avec ou sans ramadan", couvre-feu ou pas.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 12/04/2021 à 15h58