Il a suffi de quelques jours de pluie pour que les Casablancais renouent avec un calvaire qui dure depuis une éternité: une circulation chaotique, des flaques d’eau infranchissables et même des inondations.
A Lissasfa, et plus exactement à la Route d’El Jadida, des crues ont causé la suspension de la circulation, au grand dam des automobilistes et des piétons.
«Cela fait plus d’une décennie qu’on vit les mêmes problèmes à chaque fois qu’il pleut», s’emporte Mohammed, la cinquantaine et salarié d’une société de la place. «Faut-il qu’on s’équipe de felouques pour pouvoir traverser la chaussée?», ironise, amer, Réda qui n’a pas pu joindre l’autre rive à cause de la chaussée inondée.
Cette situation cause d’autres problèmes à plusieurs habitants. Said est chauffeur de «grand taxi» et quand il pleut, il emprunte le tronçon autoroutier de cette zone, mais cela lui fait des frais supplémentaires alors que les clients refusent de payer plus que d’habitude.
«La plupart des enseignants qui habitent loin ne se sont pas présentés à leur travail aujourd’hui à cause de la pluie et des crues», affirme pour sa part Mostafa, directeur d’un établissement scolaire. D’ailleurs, beaucoup d’élèves ont fait de même. Ecole buissonnière forcée.