La Gendarmerie royale a lancé, en toute discrétion, un important mouvement de mutations touchant plus de 5.200 gendarmes à travers le Royaume.
Cette opération est pilotée par le général de corps d’armée Mohamed Haramou, patron de la Gendarmerie royale, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 2 juillet.
Elle vise à réorganiser en profondeur les unités territoriales, judiciaires et spécialisées du corps, dans un souci d’efficacité, de discipline et de justice professionnelle.
Selon des sources bien informées citées par le quotidien, ce vaste mouvement de mutations, entamé en fin de semaine dernière, s’inscrit dans la tradition annuelle de réorganisation des effectifs, opérée par la haute hiérarchie de la Gendarmerie royale.
Il concerne aussi bien des sous-officiers que des officiers supérieurs exerçant dans les brigades territoriales, judiciaires, les unités motocyclistes ou encore au sein des directions du renseignement et des établissements de formation.
La première phase de cette opération a porté sur les mutations de gendarmes de grades intermédiaires (adjudants, sergents-chefs, sergents) travaillant sur le terrain, écrit-on.
Elle a été suivie, lundi dernier, par une seconde vague ciblant les officiers et cadres supérieurs, notamment les commandants de compagnies et leurs adjoints régionaux.
Le traitement de cette opération s’est fait, pour la huitième année consécutive, dans une stricte confidentialité, selon des critères de mérite, de rendement professionnel, de respect de la discipline militaire et de transparence administrative.
Les affectations ont ainsi tenu compte des souhaits exprimés, des contraintes sanitaires ou familiales, et surtout des priorités opérationnelles, précise Al Akhbar.
Certaines affectations ont revêtu un caractère disciplinaire, tandis que d’autres ont constitué des promotions.
«Une attention particulière a été portée aux régions frontalières, aux aéroports et aux zones maritimes, dans la perspective d’événements sportifs internationaux attendus au Maroc. Des renforts ont aussi été déployés dans des régions à forte pression démographique ou confrontées à une recrudescence de l’immigration clandestine et de la criminalité», a-t-on encore écrit.
Dans les régions de Témara, Skhirat et Aïn Aouda, plusieurs chefs de brigades territoriales ont été remplacés.
Le chef du poste de Miramar, reconnu pour ses six années de service exemplaire, a été nommé à Tanger, cite le quotidien. D’autres mouvements ont concerné les postes de Mers El Kheir, Aïn Atiq, Témara Plage, ou encore les unités motocyclistes.
À Skhirat, des changements ont aussi été enregistrés, notamment le transfert du chef du poste de Skhirat Plage vers Rabat, ou encore la nomination d’un nouveau responsable à Tamesna.
Le commandant de la compagnie de Skhirat a été promu à la direction de la compagnie de Nouaceur.
Le vice-commandant de la compagnie de Témara, quant à lui, a été affecté à Rabat, en remplacement d’un officier appelé à suivre une formation de haut niveau en vue d’une promotion.
