Une série d’incendies dans des zones précaires et des marchés informels à Casablanca

Le360

Revue de presseLa Métropole casablancaise a été le théâtre, ce week-end, de plusieurs incendies dévastateurs, dans des zones sensibles. Des feux ont ainsi ravagé un bidonville, à Sidi Moumen, et des commerces dans un marché très fréquenté à Aïn Chock, ravivant les inquiétudes sur la sécurité des quartiers précaires et des marchés informels, en pleine période de canicule. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 08/07/2025 à 18h14

Le week-end dernier, plusieurs quartiers de Casablanca ont été frappés par des incendies dévastateurs, attisés par la vague de chaleur qui s’est abattue sur la ville.

Les flammes ont notamment ravagé une partie du quartier informel «Karian Rahamna» à Sidi Moumen, ainsi que plusieurs commerces au cœur du marché de plein air «Souk El Khiyam» à Aïn Chock, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 9 juillet.

Selon les premiers témoignages recueillis sur place par le quotidien, la forte hausse des températures serait l’un des facteurs déclencheurs de ces sinistres, exacerbant les risques dans des zones déjà vulnérables en raison de l’urbanisme précaire et des matériaux inflammables utilisés.

Les éléments de la protection civile sont intervenus rapidement pour circonscrire les flammes à Souk El Khiyam, dans le but d’éviter leur propagation aux commerces voisins.

Les habitants ont prêté main-forte aux secours dans des conditions rendues difficiles par la chaleur et la densité des constructions légères, lit-on.

L’incendie du «Karian Rahamna», survenu dans la nuit de dimanche à lundi, a causé d’importants dégâts matériels.

Plusieurs baraques ont été réduites en cendres. Ce n’est pas la première fois que ce quartier est touché par des incendies, phénomène devenu récurrent ces dernières années.

Les matériaux utilisés dans la construction de ces logements (cartons, bâches plastiques, bois…) favorisent une propagation rapide du feu.

Dès le déclenchement des incendies, les autorités locales, les forces de l’ordre et les unités de la protection civile ont été mobilisées pour sécuriser les lieux et venir en aide aux sinistrés.

Une enquête a été ouverte, afin de déterminer les causes exactes des incendies et d’identifier d’éventuelles responsabilités.

La situation a nécessité une importante mobilisation des services de sécurité. Sûreté nationale, forces auxiliaires et autorités locales ont été déployées en nombre pour assurer la sécurité des riverains et des commerçants.

Chaque été, les marchés populaires et les bidonvilles de Casablanca sont confrontés à des risques accrus d’incendie, relève Al Akhbar.

La semaine dernière encore, un violent feu s’est déclaré dans le marché de la ferraille de «Souk Salmiya», causant d’importantes pertes matérielles. L’épaisse fumée qui s’est dégagée a recouvert une large partie du quartier, ravivant les inquiétudes sur la sécurité des marchés non structurés.

Le wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, s’est rendu sur plusieurs sites touchés, pour constater les dégâts.

Face à la répétition de ces incidents, les commerçants des marchés informels plaident depuis des mois pour une relocalisation de ces espaces vers des zones périphériques mieux équipées et plus sûres.

Un projet de transfert avait été évoqué il y a une année, sans que des avancées concrètes ne soient enregistrées depuis, note le quotidien.

Par La rédaction
Le 08/07/2025 à 18h14