Une prédicatrice devant la justice pour trafic d’enfants

DR

Revue de presseKiosque360. On lui donnerait le bon dieu sans confession. Prédicatrice et présidente d’une association de bienfaisance pour enfants abandonnés à Khénifra et pourtant… Elle est au centre d’une enquête pour trafic d’enfants. Elle devra comparaître lundi, en état d’arrestation, devant le juge.

Le 01/05/2015 à 23h41

Une prédicatrice relevant du conseil des Ouléma de Khénifra et présidente de l’association locale "Mama Hayat" pour enfants abandonnés vient d’être arrêtée pour son implication présumée dans un trafic d’enfants, nous apprend Al Akhbar de ce week-end 2-3 mai. Le parquet général près le tribunal de première instance de Khénifra a, dans ce sens, décidé la dissolution de ladite association et arrêter définitivement toutes ses activités sur fond d’implication de sa présidente dans ce trafic. En effet, poursuit le journal, le juge d’instruction devra commencer, lundi prochain, l’enquête approfondie avec la mise en cause.

L’affaire a éclaté après que le parquet général a eu vent d’une série de dysfonctionnements financiers et administratifs dans la gestion de l’association, suite à quoi il a ordonné de répartir une vingtaine de ses pensionnaires sur plusieurs établissements sociaux de la ville et ailleurs. Déjà en situation critique, la situation de l’association a empiré après ce scandale et l’arrestation de la présidente, déplore la publication arabophone qui note que les mécènes et les bienfaiteurs ont, à leur tour, cesser tout soutien ou don. C’est ce qu’ont laissé entendre les membres du bureau dirigeant lors de leurs auditions par la police judiciaire et le parquet général, précise Al Akhbar.

L’interrogatoire avec la principale accusée a par ailleurs conduit à l’implication de deux autres responsables de l’association et le tuteur d’un enfant. D’après Al Akhbar, une plainte d’un inconnu est à l’origine de l’enquête ouverte par le procureur du roi qui a tenu à s’assurer des accusations portées contre la prédicatrice qui «vendait» des enfants abandonnés à des familles voulant adopter. Et dire que le Conseil de gouvernement vient à peine, jeudi 30 avril, d’approuver le projet de loi relatif à la lutte contre la traite des êtres humains.

Par Samir Chennaoui
Le 01/05/2015 à 23h41