Une hausse des prix dans les cafés? La mise en garde du Conseil de la concurrence

Un café.

Des clients attablés à la terrasse d'un café, dans une ville au Maroc.

Revue de presseLe Conseil de la concurrence vient de mettre en garde les propriétaires et gérants de cafés au Maroc, contre une hypothétique entente sur les prix qu’ils pratiquent sur leurs consommations. Cet agissement remet en question le principe de la libre-concurrence, avertit l’institution, qui rappelle les dispositions de la loi n° 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 01/05/2024 à 19h22

Le Conseil de la concurrence vient d’annoncer que, selon les résultats d’une enquête de terrain menée par ses services compétents, des indices relatifs à une éventuelle entente sur les prix des consommations ont été relevés, entre les propriétaires et les gérants des cafés au Maroc.

«Cet agissement relève de pratiques anticoncurrentielles et de pratiques commerciales déloyales, qui sapent le jeu de la libre-concurrence», dénonce l’instance indépendante, en charge de la régulation des pratiques concurrentielles.

Une enquête sera d’ailleurs ouverte à ce propos, annonce Al Akhbar de ce jeudi 2 mai 2024, qui relaie un communiqué du Conseil de la concurrence, consistant essentiellement en une mise en garde envers les acteurs de cette branche d’activité, en vertu des dispositions de la loi n° 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence, afin qu’un bon fonctionnement des règles concurrentielles sur ce segment soit garanti.

Des professionnels de cette branche d’activité, interrogés par le quotidien, relatent que «Mohamed Abdelfadel, secrétaire général de la fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide, a dénoncé ce qu’il qualifie de ‘tempête dans un verre d’eau’ visant le maillon faible de cette chaîne de valeur, soit les propriétaires et les gérants des cafés».

L’activité des cafés, a-t-il estimé, «n’est pas un commerce, mais fait partie de la branche d’activité des services, où les prix ne pourraient pas être définis, d’autant que ce secteur ne dispose pas d’une seule instance qui en gérerait et déterminerait les prix à pratiquer, comme le laisse entendre le Conseil de la concurrence».

Al Akhbar relaie aussi les propos tenus par la vice-présidente de l’association nationale des propriétaires des cafés et des restaurants, Naïma Raïss, qui a déclaré qu’il n’y avait actuellement «aucune concertation autour d’une éventuelle augmentation des prix des boissons servies dans les cafés».

Par Mohamed Younsi
Le 01/05/2024 à 19h22