Plusieurs enseignants-chercheurs ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié d'entrave méthodique à la recherche scientifique de la part de la faculté des Lettres et sciences humaines de Rabat. Cette dernière aurait tout simplement, selon le quotidien Al Massae du mardi 7 juillet, refusé de débloquer l’enveloppe budgétaire dédiée à la recherche scientifique.
Ainsi, le bureau local du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNE-Sup) a organisé des réunions avec les présidents des trois centres de recherche que compte la faculté des Lettres de Rabat. Ils ont ainsi rencontré les porteurs de projets de recherche sur le Covid-19, qui entrent dans le cadre du partenariat entre le ministère de tutelle et le Centre national de la recherche scientifique et technique.
Dans un communiqué, dont copie a été envoyée à la presse, le SNE-Sup dénonce ce refus flagrant de financer les projets sur le Covid-19, une attitude qu’il qualifie de scandaleuse dans les circonstances actuelles, d’autant que les professeurs qui pilotent ces projets sont des experts dont la notoriété dépasse les frontières nationales.
De ce fait, le SNE-Sup se dit surpris du refus de financement des recherches sur le Covid-19 menées actuellement par la crème des chercheurs scientifiques relevant du Centre national de recherche scientifique et technique. Le syndicat s’en réfère donc à la présidence de l’université Mohammed V, dont dépend cette faculté des Lettres et sciences humaines, en vue de rectifier cette grave erreur. Une erreur d’autant plus impardonnable à l'heure actuelle, puisqu’elle empêche les scientifiques marocains de servir les citoyens confrontés au Covid-19 et de contribuer au vaste élan mondial des chercheurs autour de cette pandémie.
Les enseignants-chercheurs ont ainsi menacé de geler leurs activités au sein de toutes les structures de la recherche scientifique relevant de la faculté des Lettres, voire de se retirer définitivement de ces structures pour ne pas être impliqués dans ce qu’ils appellent le crime de «la mise à mort de la recherche scientifique au Maroc».