Une amitié sur Facebook à…150.000 DH

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Revue de presseKiosque360. Sous prétexte d’user de son influence pour aider sa collègue dans sa mutation, une enseignante était sur le point de contracter un crédit au nom d'une amitié née sur les réseaux sociaux. Pour sa bonne étoile, la banque n'a pas été dupe.

Le 03/03/2015 à 22h39

Une enseignante a tenté d’escroquer sa collègue, qu’elle a connue sur Facebook, d’un montant de 150.000 DH en utilisant ses pièces d’identité qu’elle a demandé à la victime sous prétexte d’intervenir pour la muter de Guelmim vers Taroudant pour rejoindre son mari, rapporte Al Ahdath Al Maghribiya dans son numéro de ce mercredi 4 mars.

Préméditant son coup, l’arnaqueuse a assuré à la victime d’être en mesure de la muter à Taroudant, étant bien introduite aussi bien au ministère de tutelle qu’ à l’académie régionale. Elle lui a demandé de fournir un dossier complet comprenant une photocopie légalisée de la CIN, une attestation de travail avec salaire, un état d’engagement et un relevé bancaire. Pour la mettre en confiance, elle est allée jusqu’à fixer un rendez-vous et la rencontrer à Agadir où la victime lui a remis de ses propres mains les pièces qui allaient sceller son destin. Sauf que les documents en question ont changé d’itinéraire pour se retrouver sur le bureau d’un établissement de crédit.

D’après la publication, l’arnaqueuse était à deux doigts de réussir son coup puisque le prêt était accordé. Toutefois, lorsqu’elle s’est présentée en burqa devant l’agent de crédit qui allait lui remettre le chèque, on lui a exigé de présenter sa CIN et non une simple photocopie, quoique légalisée. L’étau s’est davantage resserré lorsqu’on lui a demandé de retirer le voile sur son visage pour vérifier son identité. Se sentant menacée, elle a promis d’aller chercher la CIN, mais n’est évidemment pas revenue.

Son départ précipité sans retour, a mis la puce à l’oreille des agents de la banque qui ont établi les contacts nécessaires avec l’académie régionale du MEN puis avec la propriétaire de la CIN. L’escroquerie a été alors dévoilée et la victime a affirmé n’avoir jamais demandé de crédit. Les investigations ont par la suite montré que l’arnaqueuse est affectée en réalité à Taliouine relevant de l’académie régionale de Taroudant et non à Guelmim, précise le journal qui fait savoir que la victime a décidé de porter plainte.

Par Samir Chennaoui
Le 03/03/2015 à 22h39