Un projet d’école bloqué à cause d’un conflit territorial entre Settat et Berrechid

Une salle de classe (photo d'illustration)

Une salle de classe (photo d'illustration) . Unsplash

Revue de presseUn projet de construction d’une école primaire à Douar Oulad El Mansour Beni Mjrich est à l’arrêt depuis plus d’un an et demi. En cause, un conflit administratif entre les autorités locales de Berrechid et de Settat concernant la délimitation territoriale du site, au grand désarroi des habitants et des associations locales qui y voient un frein majeur à la lutte contre le décrochage scolaire. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 17/08/2025 à 19h59

Avec la rentrée qui s’annonce, les habitants du douar Oulad El Mansour Beni Mjrich, dans la commune de Sidi El Mekki (province de Berrechid), multiplient les appels pour débloquer un projet éducatif vital: la construction d’une école primaire. Financé par une association locale, ce chantier avait obtenu toutes les autorisations nécessaires, notamment la convention de partenariat avec la direction provinciale du ministère de l’Éducation nationale, le permis de construire délivré par la commune de Sidi El Mekki et l’aval des agences urbaines de Berrechid-Benslimane et de Settat.

Pourtant, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 18 août, en dépit de cette régularité apparente, les travaux ont été stoppés sur ordre des autorités locales de la commune de Sidi El Aïdi (province de Settat), qui considèrent que le terrain relève de leur circonscription et que les autorisations délivrées par Berrechid sont donc nulles. Ce bras de fer administratif place le projet dans une impasse, alors même que la zone en question bénéficie, dans la pratique, de l’ensemble de ses services administratifs et sécuritaires auprès de Berrechid.

Le blocage a de lourdes conséquences sociales. Privés d’école à proximité, les enfants du douar doivent parcourir plus de quatre kilomètres à pied pour rejoindre l’établissement central de Lhassasna. Une distance jugée décourageante par de nombreux parents qui, par crainte pour la sécurité de leurs enfants, préfèrent les retirer prématurément de l’école. «Le projet de nouvelle école visait précisément à réduire ces abandons scolaires et à rapprocher l’éducation des foyers», précise Al Akhbar.

Malgré une visite sur le terrain du secrétaire général de la province de Settat, qui avait promis une issue au dossier, la situation reste bloquée depuis plus d’un an et demi. Face à ce statu quo, l’association porteuse du projet et la population locale appellent désormais les autorités provinciales des deux régions, ainsi que les élus parlementaires de Berrechid et de Settat, à intervenir auprès du ministère de l’Intérieur pour trancher définitivement la question du découpage territorial.

Pour les habitants, il y a urgence. Seule une clarification administrative pourra permettre de relancer les travaux et d’offrir enfin aux enfants de Beni Mjrich une école à la hauteur de leurs besoins.

Par La Rédaction
Le 17/08/2025 à 19h59