L’homme, âgé de 61 ans, et capitaine d’un bateau de pêche, aurait décidé d’en finir plutôt que d’être traîné en justice pour une affaire d’inceste. Samedi dernier, il a mis fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête au moment où il apprenait que sa femme, accompagnée de ses trois filles, se rendait aux services de la police judiciaire de la sûreté préfectorale de Safi pour déposer plainte contre lui. Dans son édition de ce lundi 4 août, Assabah affirme que l’homme a été découvert, après s’être tiré une balle dans la tête avec son fusil de chasse, dans sa ferme de la route de Dar Si Aissa, à la sortie de Safi.
Solution "radicale"
Assabah explique que l’homme a opté pour cette solution "radicale" au moment où il apprenait que son épouse était allée le dénoncer à la police pour avoir abusé, sexuellement et pendant de longues années, de ses trois filles. Ces dernières, âgées aujourd’hui respectivement de 19, 22 et 25 ans, excédées par les pratiques de leur géniteur, auraient décidé d’en parler à leur mère. Elle décidé sur le champ de porter plainte. Au moment où elle était sur le point de se rendre au siège de la police de Safi, elle a reçu un appel téléphonique l’informant que son mari était mort, après s’être tiré une balle dans la tête. Le journal explique que, alarmés par la forte déflagration, les voisins ont accouru et trouvé le présumé père incestueux dans un sale état. Ce n’est que le lendemain, dimanche 3 août, que la police a pu recueillir les dépositions des trois filles et de leur mère. Le suicidé était père de dix enfants.
Al Ahdath Al Maghribiya s’intéresse au même sujet, et parle de trois tentatives de suicide en quelques jours à Safi, dont deux ont débouché sur mort d’hommes. En plus du présumé père incestueux, le quotidien évoque le cas d’un autre homme, la cinquantaine, qui s’est donné la mort. Fonctionnaire de la commune de Beddoura, à 34 km de Safi, il a été trouvé mort chez lui par sa femme qui revenait d’un voyage. Les conditions et raisons de son suicide n’ont pas encore été élucidées. Mais une jeune femme a eu de la chance et sa tentative de mettre fin à ses jours n’a pas abouti. Agée de 29 ans, elle s’est pendue chez elle dans le quartier Kaouki, mais elle a pu être sauvée avant qu’il ne soit trop tard. Actuellement, affirme Al Ahdath, elle est toujours sous surveillance à l’hôpital Mohammed V de Safi.