Un ministre agressé et traité d'ordure au Parlement !

El Houssein Louardi, ministre de la Santé.

El Houssein Louardi, ministre de la Santé. . DR MAP

Revue de presseKiosque360. Le ministre de la Santé, Houssein El Ouardi, a été agressé par trois pharmaciens au Parlement. La classe politique et la société civile sous le choc.

Le 09/01/2014 à 01h40

Il s'agit d'une affaire sans précédent dans l'histoire du Parlement ! Le ministre de la Santé, Houssein El Ouardi, a été agressé, mercredi, par trois pharmaciens opposés à la décision du gouvernement de dissoudre le Conseil régional des pharmaciens du sud. Un des agresseurs serait un récidiviste ayant des antécédents judiciaires. Les journaux à paraître ce jeudi 9 janvier indiquent que cette affaire a contraint la police judiciaire à intervenir. Assabah écrit que "le ministre a été surpris à la sortie de la commission par une pluie d'insultes proférées par Abderrazak Mounfalouti, président du Conseil régional des pharmaciens du sud, dissout, et par deux de ses compagnons". "L'agression serait une forme d'expression contre les mesures organisationnelles et structurelles de la profession décidées par le gouvernement", selon ce quotidien.

Un acte gravissime

A en croire Assabah, un des agresseurs a lancé au visage du ministre : "Tu es une ordure et non un ministre". "Un autre agresseur a suivi l'exemple, provoquant des attroupements avant que n'intervienne la sécurité du Parlement, évitant ainsi une agression physique réelle contre le ministre". Al Ahdaht Al Maghribiya estime que "les pharmaciens s'opposent à la décision de dissolution de leurs Conseils du sud et du nord, "qualifiant le ministre de personne "nulle".Ce comportement a perturbé le fonctionnement du Parlement, poussant le ministre à quitter aussitôt l'institution législative, selon le support.

Le journal Annass ajoute, de son côté, que les "agresseurs ont été interpellés et conduits au service de police du Parlement". Et de préciser que ces personnes ont accédé au Parlement grâce à une recommandation de la députée du PAM Bouchra Al Maliki. Au départ, ils étaient sept à avoir demandé à accéder à la Chambre des représentants, rapporte Annass. L'agression dont a été victime El Ouardi est un acte grave commis dans l'enceinte du Parlement. Il doit être sanctionné. A supposer même que le ministre de la Santé retire sa plainte, le parquet devrait faire prévaloir son droit de défendre la société en maintenant les poursuites contre les agresseurs.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 09/01/2014 à 01h40