A Sefrou, il n’y a pas que des cerises. Il y a aussi de la violence et des crimes odieux qui révoltent la population de cette ville située près de Fès et célèbre pour son festival des cerises, classé patrimoine universel par l’UNESCO. Récemment, les habitants de Sefrou ont en effet été stupéfaits d’apprendre qu’un homme à la retraite, né en 1939, avait été ligoté et assassiné dans sa villa, sise dans le quartier «Hjar El Houari». Un crime que la police judiciaire de la ville, épaulée par celle de Fès, a réussi à élucider dernièrement. Assabah, qui rapporte le drame en Une de son édition de ce lundi 22 juin, souligne que le présumé meurtrier a été déféré, samedi dernier, devant le Parquet près la Cour d’appel de Fès pour meurtre avec préméditation et vol qualifié. Se basant sur les déclarations de ses sources, le quotidien reconstitue tout le film de ce crime odieux. Ainsi, le présumé assassin et son complice se seraient introduits dans la villa du vieil homme qu’ils ont ligoté et tabassé avant d'entreprendre de fouiller son domicile de fond en comble pour s'emparer d’un menu butin: 1.500 DH et deux téléphones portables. Le principal accusé est un étudiant dont l’identité et l’âge n'ont pas été révélés par le journal.
Stupeur et effroiDans cette région, comme partout au Maroc, un dicton dit que toute âme est précieuse aux yeux du Créateur. Une manière de dire qu’aucun meurtre ne doit rester impuni. Et les forces de l'ordre ont fait en sorte que le crime qui a coûté la vie au vieux retraité ne le soit pas. La police judiciaire, qui a bénéficié du précieux soutien de la police scientifique et technique, a en effet réussi à remonter la piste du présumé criminel et de son complice. De même, le scénario de l’assassinat a pu être reconstitué. Il a ainsi été établi que la victime avait succombé à ses blessures, notamment à celles portées à la tête. Les deux compères devront rendre compte de leur forfait. Le premier en est déjà au stade de l’instruction détaillée par un juge devant lequel le deuxième sera incessamment déféré pour complicité de meurtre. Assabah nous apprend enfin que la famille de la victime s’apprête à se constituer partie civile.