Triche au bac: un enseignant-surveillant agressé par les frères d’une candidate à Smara

Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseUn enseignant a été agressé à Smara par les frères d’une candidate au baccalauréat qu’il a surprise en train de tricher avec son téléphone portable et contre laquelle il a dressé un procès-verbal de constatation de fraude. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 09/06/2023 à 22h08

Un enseignant chargé de la surveillance des épreuves du baccalauréat au lycée Sakia El Hamra à Smara a été violemment agressé par les membres de la famille d’une candidate durant le deuxième jour de l’examen. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (10 et 11 juin), que l’enseignant a dressé un procès-verbal de constatation de fraude à l’encontre d’une étudiante qu’il a surprise en train de tricher en utilisant son téléphone portable. La fraudeuse n’a pas digéré cette sanction et a informé sa famille de l’incident.

Le lendemain, ses frères ont abordé le professeur devant l’entrée du lycée, l’agressant violemment en le rouant de coups puis en le jetant à terre pour le trainer au sol sur plusieurs mètres. Sérieusement amoché, physiquement et moralement, l’enseignant a été transporté à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires. Cette agression a suscité une profonde indignation chez les enseignants chargés de la surveillance des épreuves de Baccalauréat dans ce lycée. Ils ont organisé un sit-in de protestation dans le centre d’examen pour dénoncer l’agression dont fut victime leur collègue.

Le quotidien Al Akhbar souligne que les responsables de la direction provinciale de l’enseignement sont intervenus pour calmer les esprits et demander aux enseignants contestataires de regagner les classes et de suivre les procédures légales contre les agresseurs. L’enseignant a effectivement déposé une plainte contre les frères de la candidate. De son côté, l’étudiante sanctionnée a, elle aussi, déposé une plainte contre lui pour harcèlement sexuel.

Une accusation que les collègues de la victime considèrent comme un moyen utilisé par la famille de l’étudiante pour faire pression sur l’enseignant afin qu’il retire sa plainte. D’autant plus, ajoutent les mêmes sources, que l’étudiante n’a jamais évoqué la question du harcèlement sexuel. Dans pareil cas, c’est la justice qui tranchera.

Par Hassan Benadad
Le 09/06/2023 à 22h08